Chanty ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance,
mais elle était vraiment gelée cette fois et la peur d'être malade fini de la
décidée, même si elle savait que le serpentard risquait bien de ne pas tenir sa
promesse. Elle claquait des dents lorsqu'elle reprit la parole.
«Tu le promets?»
«Tu sais très bien que je suis un serpentard, crois-tu
pouvoir me faire confiance?» Dit-il avec un air étrange dans le regard.
«Mais…as-tu le choix?»
Grr! Non! En effet, elle n'avait pas le choix. Tant bien
que mal, elle essaya de se cacher du mieux qu'elle pouvait. Son bras normal
cacha son petit duvet dénudé et, de celui handicapé, elle couvrit à peine la
moitié de son opulante poitrine. Elle sortit de l'eau, fixant ses émeraudes sur
le regard verront, fermé, du grand blond, prête à retourner à l'eau s'il
ouvrait un seul de ses yeux.
Il tenait la serviette de ses deux mains, présentant un
refuge chaud pour la rouquine, qui s'y glissa rapidement. Les bras de Leroy se
refermèrent sur le corps de la jeune femme qui frisonna sous la chaleur de la
serviette qui entourait la nudité de la sirène. Elle grelottait maintenant
malgré la chaleur de la journée et de la serviette, aussi, Leroy entreprit de
la frictionner énergiquement avec un regard étrange, qui mit Chanty mal à
l'aise.
Il était bizarre, ou peut-être était-ce son attirance
physique vers lui qui faisait qu'elle ne savait comment agir avec lui.
Pourtant, il ne fit rien de déplacé ou d'oser, mais elle commençait à avoir
chaud…très chaud!
Le Serpentard du sentir son malaise, car il la lâcha
subitement avec un sourire narquois qui fit rougir de plus belle la rouquine.
Elle releva la tête en signe de défi et se pencha pour
prendre son maillot de bain. En se relevant, elle échappa un pan de la
serviette et avec un petit cri de bête blessé, elle se rua dans les arbustes
pour s'habiller, rentrant la tête dans les épaules en entendant Leroy rire.
Pff! Pourquoi était-elle tant attirée par ce garçon? Elle
n'aimait pas spécialement les blonds en plus, alors pourquoi lorsqu'il se
retrouvait près d'elle, elle se sentait rougissante et gauche? La réponse était
facile à trouver, il l'attirait physiquement voilà tout!
Elle secoua la tête avant de sortir du bosquet. *Allons,
reprends-toi! Ce n'est que de l'attirance physique après tout, il n'est pas le
seul garçon qui t'attirera dans la vie*
Forte de cette résolution, elle vint s'installer sur la
couverture et leva la tête vers Leroy, toujours debout.
«Hé! Bien…assieds-toi, tu as faim?»
Avec un sourire en coin, il s'exécuta, semblant toutefois
la trouver un peu idiote.
Pourquoi le fit-il? Elle ne le savait pas trop, et ne
chercha pas à savoir. Elle n'était plus seule pour son repas, alors autant en
profiter!
Elle se tourna vers le panier de pique nique et l'ouvrit
pour en sortir les victuailles, verres et jus de citrouille. Elle regretta à
l'instant de ne pas avoir pris une bouteille de vin, mais bon, tant pis, elle
aura l'air d'une enfant et c'est tout!
Pourtant, la jeune rousse avait bien changé en seulement
une année. Elle avait perdu du poids, avait légèrement grandi, elle devenait
une belle jeune femme, mais n'en avait pas conscience. Peut-être pour cela
qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer le regard verron du grand blond, mais, le
Serpentard la toisait plus avec un brin de supériorité, même s'il n'était pas
vraiment mesquin ou méchant, la rouquine sentait qu'il la prenait pour une
enfant malgré tout.
«Tu veux un jus de citrouille?» Dit-elle en lui versant
un verre, mal à l'aise.
Elle aurait dû mettre ses vêtements plutôt qu'un simple bikini,
elle était gênée et maladroite.
En levant le verre, elle percuta sa cuisse et le jus se
répandit sur son ventre. Avec un cri d'indignation, elle essaya de prendre sa
serviette de plage afin de s'éponger, mais Leroy arrêta son geste.
«Allez, viens, on va à l'eau petite souillon!»
Il se leva et avec des gestes, ma foi calculé, il enleva
son t-shirt semblant faire exprès pour faire jouer ses muscles déjà bien
développés pour un garçon d'à peu près le même âge. Peut-être était-ce normal
pour un Nordique, elle ne le savait pas, mais ses émeraudes étaient un peu trop
attirées par le spectacle qu'elle avait devant elle. Il du le sentir car un
sourire narquois se dessina sur les lèvres du grand blond qui, jouant le gentleman, il lui tendit la main.
Elle y déposa la sienne de son bras valide, cachant inconsciemment celle
handicapée et il la tira si facilement debout, qu'elle vint percuter contre sa
poitrine…
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