«Saleté d'araignées!»
Chanty tenait son fouet d'une main et son étrange dague verte incrustée
de feuilles et de lianes vertes dans l'autre. Les bras levés en position de
défense. Il faisait nuit et seul la lune, haute dans un ciel sans nuage,
éclairait la forêt interdite. Pas un bruit à l'horizon, pas de hululement de
hiboux, pas de son de bestioles à proximité, c'était le calme total…le calme
avant la tempête comme on dit! Dos à dos, Alucard et elle étaient collés l'un à
l'autre, prêt à l'attaque. L'amazone portait heureusement son habit de cuir
noir épais avec de hautes bottes de cuirs la protégeait, mais ce soir, il était
moins sûr que cela ne soit suffisant. Sa lourde chevelure noire était attachée
en une très haute queue de cheval et ses émeraudes était assombrit par une inquiétude
improbable chez elle.
Parcourant son périmètre à protéger, la vision d'horreur qu'elle avait
devant elle, n'était pas pour la rassurée, pourtant, se battre était tout à
fait dans ses cordes et elle adorait cela, mais là…
«J'espère que ce moldu en vaut la peine, Alucard! Elles viennent de
partout!»
Un sourire sadique se dessina sur les lèvres du Transylvanien, qui se
tenait dans la même position que la jeune femme, baguette dans une main et des
poings américains munis de lames dans chaque main. Tournant légèrement la tête
vers sa compagne, autant au travail que dans son lit, sa voix était d'un calme
olympien et c'est avec une intonation de bravade qu'il lui répondit.
«T'as la trouille? Tu peux partir quand tu veux ma chérie.»
«Non mais tu rigole? Je ne voudrais être autre part pour rien au monde!»
La voilà qui souriait à son étrange partenaire, ses émeraudes fixées
dans les azurs de son vampire, le temps sembla se suspendre durant quelques
secondes. Mais la réalité les reprit rapidement. Ils étaient encerclés par une
colonie d'arachnide de taille assez impressionnante, et ils n'étaient que deux.
Certes, le capitaine de Quidditch était un vampire immortel, mais elle…elle
n'était qu'humaine! Soit, la mission avant tout, l'amazone ferait face comme toujours,
prête au combat.
La colonie se rapprochait de plus en plus et le bruit en était
assourdissant.
«Tu es prête mon amour?»
Elle l'était!
«À l'attaque!!!!»
Le combat débuta dans un claquement du fouet de Chanty. Elle fonça tête
première dans sa zone à protéger, dansant avec son instrument.
Des claquements secs se faisaient entendre, la nuit serait sanglante. Le
couple de mercenaire était au combat, tournant sur eux-mêmes, changeant de
place, ils étaient dans une osmose parfaite. Les sorts fusaient de partout! Un
*expulso* envoya une grosse araignée se liquéfier contre un arbre, le fouet en
coupa une littéralement en deux, quelques *incendios* eurent raisons de
plusieurs. Sa dague n'était pas en reste, la noire était agile et entraînée.
L'une fut éventrée, d'autres perdirent dards, pattes ou autres parties de leurs
anatomie, mettant fin à leur effort pour éliminé cette mercenaire
récalcitrante. De son côté, le vampire avait l'air de s'amuser. Plus rapide que
la normale, sa zone de combat se nettoyait plus vite et la colonie baissait à
vue d'œil. L'endroit fut bientôt maculé de sang, de cadavres et de membres des
arachnides jonchaient le sol de la forêt, témoignait de l'impuissance des
bestioles à anéantir le couple téméraire de mercenaire.
Voyant que sa belle en arrachait quelques peu, il lui cria entre deux
meurtres d'araignées.
«Prend ton balai et attaque dans les airs.»
L'amazone, à se moment, couru à un arbre, sauta à pieds joints, et
poussa pour une voltige au-dessus d'une énorme bestiole et atterrit sur son dos,
sa dague en plein milieu de sa tête. La bête s'effondra au sol, tuée sur le
coup.
Chanty sauta en bas avec un large sourire et se tourna vers son homme
avec de la fierté dans ses émeraudes. Les mains sur les hanches, la tête haute,
elle lui répondit un brin chambreur.
«T'as peur que je te surclasse mon amour?»
Tout à coup! Son sourire se figea et un air ahuri se dessina sur son
visage rougi par l'effort, une douleur atroce dans le ventre. Son souffle se coupa et le temps passa au
ralentit. Chanty baissa son regard sur son ventre, mettant instinctivement les
mains sur le dard qui venait de lui transpercer le ventre. C'était la reine de
la colonie! Son visage, déformé par la douleur et la peur, se releva vers
Alucard qui accourait vers elle avec un air affolé.
«Chanty…Chanty non!!»
Il courait vers sa belle, baguette levé, envoyant valser la meurtrière
plus loin, qui mourut dans son sang, broyée par un *destructum* rageur. Les
arachnides, n'ayant plus de chef, disparurent sans demander leur reste. Le
capitaine fut près de l'amazone juste à temps pour la réceptionner avant
qu'elle ne tombe au sol, les yeux fermés, saignant abondamment. Les crocs du
vampire se firent proéminents malgré lui, mais il résista. Il l'aimait tant!
Avec un effort surhumain, ses crocs se rétractèrent et il se pencha vers la
femme qui était sienne depuis 2 ans seulement. Il ne pouvait pas la perdre, non
pas maintenant, ils n'avaient pas eu assez de temps.
«Ma chérie…reste avec moi! Reste avec moi! Je t'en prie!»
La jeune femme réussit à ouvrir les yeux avec peine, et leva péniblement
sa main ensanglantée sur la joue de son homme, puis murmura.
«M…mon…a…mou…r»
Sa main retomba mollement et ses yeux se refermèrent.
La voyant inerte, il se mit à la secouer avec frénésie.
«Chanty…non…mon cœur, mon petit cookie…réveilles-toi…»
***
«Mon petit cookie…réveilles-toi…allons…ouvre les yeux!»
Son cœur fit un bon dans sa poitrine, et Chanty ouvrit les yeux sur un
plafond beige. Elle s'assied d'un trait, en nage, trempée de sueur, sa nuisette
rose tendre toute froissée. Elle regarda autour d'elle, encore embrumée. Elle
était dans son lit moelleux, ses cheveux noirs en bataille. Sa chambre était
colorée de beige et rouge, donnant un cachet d'une richesse discrète, une
ambiance feutré et douce. C'était le matin et le soleil plombait dans la
chambre à coucher et son regard émeraude rencontra les azurs d'Alucard, son
tendre mari.
«Tu m'as fais peur pendant une minutes ma chérie, tu as fais un mauvais
rêve je crois.»
La jeune femme soupira et se détendit en se lovant dans les bras
protecteur de son homme. 5ans qu'ils étaient ensemble et c'était encore une
vraie lune de miel. Il était si bon et si fort, elle se sentait en sécurité
avec lui. Il la berçait doucement avec un sourire calme, sa longue chevelure
brune s'emmêlant avec la sienne d'un noir corbeau.
«Quel cauchemar je ne te dis pas!»
«Raconte, ça t'aideras à oublier»
«Mon dieu c'était trop irréel, nous étions des mercenaires sorcier et tu
étais un vampire en plus et moi une amazone, non mais tu t'imagine! Nous étions
encerclés par une colonie d'araignées géantes qui nous attaquait. Il y avait du
sang partout, c'était horrible, tu connais ma peur du sang hein!»
Le grand brun la resserra un peu plus encore dans ses bras sportifs et
la rassura.
«Ce n'était qu'un cauchemar, calme toi ma chérie.» Dit-il tout en lui
caressant les cheveux.
Ce simple geste l'apaisa et elle se laissa aller avec un soupir d'aise.
Après quelques minutes de cette douce tendresse, la jeune femme de détacha de
lui et fini par se lever. C'est qu'il était déjà tard si le soleil brillait
dans leur chambre de cette manière. La lumière éclatante reflétait dans les
cheveux de son amour, l'auréolant d'un éclat particulier. Elle l'embrassa en
l'aidant à se lever et partie dans la salle de bain attenante à leur chambre,
laissant choir au sol, sa nuisette malmenée. Alucard pu entendre l'eau de la
douche couler et, à son tour, partit vers la salle de bain. Devant le miroir,
il sortit son nécessaire de rasage et entreprit de faire sa toilette matinale.
Chanty était en train de se laver les cheveux quand elle sentit sa
présence dans la salle de bain, et revint encore sur ce rêve perturbateur, mais
maintenant qu'elle était bien réveillée, elle trouvait cela amusant. Avec un
sourire taquin vers son mari, elle dit d'une voix ou perçait un brin de
sensualité.
«Tu sais…j'avais un fouet dans ce rêve.»
La porte de la douche s'ouvrit et Alucard se glissa contre son corps.
Avec un petit rire, il prit un gant de toilette, du gel-douche et entreprit de
le passer dans le dos de sa femme.
«Quelle coquine tu devais être. Je ne t'imagine pas du tout en amazone
avec un fouet.»
Quelle étrange idée en effet. Il ne pouvait imaginer sa douce petite
femme, qui aimait les tenues féminines aux couleurs pastelles, en habit
d'amazone avec un fouet qui plus est! Seulement, cette idée le faisait sourire.
Sa main glissa sur la chute de ses reins, écoutant sa douce.
«Oh! Mais c'était tout indiqué puisque tu étais un vampire dans mon
rêve, tu étais ténébreux et sexe et…je devais avoir besoin de ce fouet pour ne
pas que tu ne me mords.»
Elle eu un petit rire de gorge et entoura les épaules de son mari en se
collant à lui amoureusement. En guise de réponse, Alucard fit mine de sortir
des crocs imaginaires et fonça sur son cou avec un grognement sadique.
«Je vous ferai mienne que vous le vouliez ou non petite brebis
innocente!!!»
Elle éclata de rire en se trémoussant pour lui échapper et sortit de la
douche en s'enroulant dans une serviette épaisse, chaude et moelleuse. Elle en
prit une autre et emprisonna sa chevelure et l'enroula en un turban au-dessus
de sa tête. Son mari termina de se laver et elle l'accueilli hors de la douche
avec une autre serviette chaude.
Elle l'embrassa rapidement et lui donna les consignes du jour.
«Le gala est pour 19 hrs ce soir, ne soit pas en retard.»
Chanty passa dans la chambre et ouvrit son *walk in* et se choisit une
robe bustier bleu ciel, qu'elle jeta négligemment sur le lit. Elle fouilla dans
sa comme pour trouver une petite culotte de dentelle assortit ainsi que le
soutient gorge complétant l'ensemble.
Elle souriait. N'était-elle pas une spécialiste de la mode? Tout était
agencé, vêtements, sous-vêtement, et même les accessoires. Elle était la
féminité et la fragilité incarnées, femme jusqu'au bout de ses ongles laqués en
parfaite harmonie avec son ensemble du jour. Elle fouillait dans son coffre à bijoux
lorsque son homme sortit de la pièce d'à côté, sentant bon *l'after shave* et
elle le regarda tout en mettant ses boucles d'oreilles serties de petites
pierres bleues. Elle observait son mari avec un amour infini. Bâtit comme un
athlète, son corps était ferme et bien développé. Elle ne se lassait pas, son
homme était magnifique! Enfilant un boxer rouge sang, elle sourit devant son
petit clin d'œil coquin. Qui pourrait dire que cet homme si sérieux dans son
travail de PDG dans une entreprise austère coté à la bourse, était en vérité un
homme plein d'humour, de charme et de tendresse? Elle avait le mari idéal et
son amour était incommensurable.
Alucard s'habilla avec son complet veston, et boutonna sa chemise.
Chanty vint près de lui et l'aida à nouer son nœud de cravate.
«N'oubli pas de passer au pressing pour prendre ton pantalon noir au
retour du travail.»
Son regard fut attiré par les azurs de son mari. Quelque chose d'étrange
s'y reflétait, il la regardait avec une certaines perversité, qui disparut
aussitôt qu'il rencontra son regard. Elle abaissa de nouveau son regard sans se
poser de questions. Ce foutu cauchemar probablement.
«Si j'oubli, je mettrai le gris, cela fera l'affaire.»
«Ah! Non, pas le gris, je serai habillée de jaune soleil ce soir, il est
essentiel que tu ais ton pantalon noir et ta chemise noire, sinon, nous ne
seront pas assortis tout les deux…et tu sais que le moindre détail compte dans
ce genre de soirée!»
Alucard l'enveloppa dans ses bras puissant et eu un petit rire en levant
les yeux au ciel.
«D'accord…d'accord, toi et tes lubies saugrenues…j'irai draguer madame
Guipûre derrière son comptoir, peut-être me fera-t-elle une réduction.»
La jeune femme éclata de rire en se détachant de son mari.
«Quel nom affreux, on dirait le nom d'une femme dans un très mauvais
roman…elle serait bien dans le monde de mon rêve.»
Encore ce regard étrange! Qu'est-ce que cela voulait dire? Elle n'avait
jamais vue Alucard la regarder fixement au point de la mettre mal à l'aise au
par avant. Il se dirigea vers la porte alors que Chanty était demeuré saisie
par ce regard, le regardant partir.
La main sur la poignée, Alucard tourna la tête et regarda sa femme de
travers avec une intensité à faire peur.
«Tu es sur que c'était un rêve…»
Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres qui se retroussèrent,
laissant entrevoir…ses crocs…
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