☼Liberté...suite☼

Chanty sursauta sur sa chaise en entendant la voix si proche. Soveh s'était levé en douce et s'était rapproché de sa table de travail. Il la regardait, soupçonneux et comprit qu'il croyait qu'elle trichait. «Pardon Monsieur?» Dit-elle d'une voix tremblante.

«Montrez-moi ces précieux papiers que vous tenez là!» Il tendit la main et n'eut d'autres choix que de lui tendre les origamis qu'Hugo lui faisait passer en douce depuis tout à l'heure, le rouge aux joues, honteuse.

L'instructeur les lu, tous, et la rouquine attendait les remontrances, la tête rentrée dans les épaules, maudissant Hugo. Quand il voulait quelque chose celui-là, rien ne l'arrêtait! Maintenant elle allait se faire virer de l'examen par sa faute. Elle était furax!

Mais contrairement à ce qu'elle croyait, Soveh lui remit les parchemins avec un sourire moqueur, ce qui eut pour effet de se valoir un regard assassin de la jeune femme. Elle crut même qu'il allait éclater de rire. Non mais, et puis quoi encore! Il lança une étrange œillade vers le jumeau derrière et retourna à sa place. Elle entendait Tabris, qui était assis un peu plus loin, glousser et elle lui offrit à lui aussi le même regard. Quoique peu impressionné par son caractère, il reprenne lui-même son examen et elle finit par en faire autant, ce concentrant tant bien que mal pour le terminer, juste au moment où le bel instructeur annonça la fin.  «C'est terminer, venez apporter votre examen et allez m'attendre dehors, je reviens avec les résultats.»

La Gryffondor ramassa vite ses affaires et sortit en trombe du local du département et courut presque jusque dehors, pour tomber nez à nez avec Déforaugue et Miadalla. «Ah! Salut vous deux!» Dit-elle avec de l'exaspération dans la voix, qui n'échappa pas aux oreilles joliment pointues de Défo. «Tu as l'air bien à pique Chanty, que t'arrive-t-il?»

À ce moment, Hugo sortit également du ministère, un large sourire aux lèvres et vint se poster à côté du rouquin. Le sang de la gryffondor ne fit qu'un tour.  «Espèce d'idiot, tu as failli me faire virer de l'examen avec tes petits origamis!»

Hugo, fier de lui, ayant presque reçu l'approbation de l'instructeur, éclata d'un rire heureux.  «Allons, tu vois bien qu'il ne l'a pas fait, je voulais ton pardon c'est tout!»

Eh bien, ce n'était pas comme ça qu'il allait l'avoir, et le rire du couple ne fit qu'amplifier son caractère de feu déjà bien allumé. Les hommes! Tous les mêmes, ils ne prennent rien au sérieux. Ils ne savaient donc pas l'importance que ça avait pour la jeune femme? Apparemment non. Déforaugue était un rustre et Hugo un gamin immature. Mais il avait dans sa tête d'avoir le pardon de la Poudlardienne et vint vers elle avec un air penaud.  «Chanty… je heu! ... je suis désolé, je n'aurais pas dû le faire, mais, je tiens beaucoup à toi et, (il passa sa main dans son cou) je voulais juste me faire pardonner et amener un sourire sur ton visage.»

Chanty bouillait de rage et plus elle entendait Défo rire plus loin, plus Hugo faisait le mec désolé, plus elle enrageait. Elle rajusta son sac sur son épaule et avec un sourire forcé… plutôt prêt à mordre, elle le poussa de devant elle. «Hé! Bien, tu vois, je souris là, maintenant pousses-toi tu ne mérites pas mon pardon!»

Quel caractère la rouquine quand même! Non mais il pensait quoi le Luchador, qu'après une absence de plusieurs mois sans nouvelles de lui, elle l'accueillerait les bras ouverts? Il pouvait bien aller au diable!

Elle s'éloigna et alla s'assoir à une table près de l'entrée du ministère et sortit son repas froid de son sac. Observant les deux hommes d'un œil goguenard, elle voyait Hugo parler avec Défo. Celui-ci souriait avec amusement, mais bientôt ce sourire disparut étrangement. Elle était trop loin pour entendre mais il ne répliqua pas et elle le vit froncer les sourcils. Mais qu'est-ce qu'il avait bien pu lui dire pour le voir changer de la sorte?

Elle n'eut pas le temps d'aller poser la question. Soveh Ijorzzia sortit du ministère et fit rassembler tout le monde. La rouquine se leva et vint près de l'instructeur, au moment où Défo et Mia prirent congé. Pff! Elle n'avait même pas eu le temps de faire un brin de causette avec son ami à cause du grand brun. Soveh prit la pile d'examen dont la première page comprenait sûrement les notes de tout le monde.

«Les corrections sont terminées et, malheureusement, certains devront retourner chez eux et revenir après avoir étudié encore un peu.»

Chanty était sur le qui-vive. Avait-elle réussit son examen?