Elle pressait son corps contre celui de Leroy, et
celui-ci la caressait avec fièvre, son cou, descendant sur ses seins, ses
hanches, remontant à ses seins de nouveau. Sa main fébrile vint libérer sa
poitrine en tirant sur la cordelette de son haut de maillot de bain. Alors
seulement là, ses lèvres quittèrent celle de la rouquine et entreprirent une
sensuelle descente vers ses seins découverts, qu'il dévora de baiser, jouant avec
les pointes durcies.
Chanty se laissait explorer, enfiévrée par les caresses
du Nordique. Son inexpérience était visible, elle laissait les rênes au grand
blond, qui embrassait maintenant son ventre pas encore tout à fait adulte, mais
plat et invitant. Elle glissa ses mains dans la chevelure courte avec un petit
gémissement qu'elle ne put pas contrôler.
Jamais elle n'avait ressenti pareil envie, ses rêves de
devenir une vraie femme n'allaient jamais au-delà de ce qu'elle connaissait ou
avait vue à la télé moldu. Oh! Pas qu'elle était idiote ou non évoluée, mais
elle n'avait jamais pensé que les rapports sexuels pouvaient être si enivrants
et elle n'avait eu d'amies assez proches pour avoir ce genre de conversation
entre copines.
Aussi, pour elle, cette expérience était une découverte
extraordinaire. La petite gryffondor tira sur la tête de Leroy et le ramena à
ses lèvres avec abandon. Il ne se fit pas prié, reprenant sa bouche avec une
envie folle. Elle le sentait contre elle, la protubérance dans son slip témoignait
de son désir et elle en rougissait presque de se laisser toucher de cette
façon. Mais elle n'en était déjà plus là, elle en avait tout aussi envie que
lui et elle le lui démontra. Glissant ses mains dans le dos du Serpentard, elle
descendit jusqu'à son maillot de bain et fit entrer ses doigts pour caresser
ses fesses.
Soudain, Leroy releva la tête, interdit, les yeux
agrandis, incrédules. Brusquement, il se dégagea, avec un *non* presque rageur,
de l'étreinte de leurs deux corps et roula, assis, la tête dans ses mains.
«Qu'est-ce que je fous là!» Il semblait se parler à lui-même, mais elle finit
par comprendre qu'il lui parlait également. «Chanty, calmons-nous d'accord? Je
ne peux pas…juste comme ça…par frustration, que pour satisfaire une envie passagère.»
Chanty avait fermé ses émeraudes, se sentant tout à coup
glacé, honteuse et rejetée. Pour elle, cette envie ne datait pas que
d'aujourd'hui, et cela lui fit mal, très mal, mais ne voulant pas le laisser
voir elle s'assied maladroitement, cachant tant bien que mal sa poitrine nue,
cherchant son haut de maillot d'une main tremblante. Pour lui ce n'était que
parce qu'il avait envie, parce qu'il n'avait pas de petite amie, il n'avait
craqué que par frustration sexuelle. C'était très dur pour son ego et sa
confiance en elle. Elle avait eu envie qu'il soit le premier, mais il l'avait
rejeté.
Voyant qu'elle tremblait, Leroy prit le morceau de tissu
et le lui tendit. La rouquine le prit d'un geste brusque et lui tourna le dos.
«Je vois. N'importe laquelle fille aurait fait l'affaire, mais pas moi!» Sa
voix était chevrotante et elle peinait à rattacher ses cordons. Le blond
soupira et vint les lui prendre des mains, stupéfait de ressentir de la peine
de la voir triste. La Gryffondor avait entouré ses bras autour de ses genoux
relevés et y avait déposé son front, encore honteuse. Le Nordique fini par
s'assoir dans son dos, ses jambes de part en part de la jeune femme, et
l'entoura de ses grands bras. Elle se raidit, croyant qu'il se jouait d'elle,
mais il vint murmurer à son oreille. «Je ne peux pas Chanty. Je ne suis pas
aveugle... je sais que tu... m'apprécie beaucoup... mais c'est impossible, je
ne veux pas profiter de toi. Il ferma les yeux, la serrant doucement contre
lui.
D'une voix morne, elle réplica. « J'ai tout gâchée, je
sais que je ne suis pas une sang pure, je ne suis pas assez grande, je suis
handicapée, je te comprend tu sais..., je suis moche»
Leroy caressait sa lourde chevelure rousse et eut un rire
doux, presque silencieux. « Ne dis pas n'importe quoi... tu es parfaite à mes
yeux Chanty. Mais... ton amitié m'est plus précieuse qu'une aventure d'un soir
avec toi. Qui aurait cru que j'aurai été aussi gentil un jour ... tu vois que tu
arrives à me changer!»
Chanty se calma sous les caresses tendres de Leroy, le
ton de sa voix était rassurant et chaud, la jeune fille se laissa aller contre son
torse, apaisée. Elle n'avait plus ce mal de ventre, n'avait plus envie, il
avait raison, ils étaient amis et bêtement, elle avait confondu bien des choses
dans sa tête. «Au moins tu n'as pas fait semblant, tu n'as pas profité de mes
sentiments et je t'en remercie, mais j'avoue que j'aurais aimé que tu ne le
sache pas, maintenant j'ai honte et tu ne voudras plus être mon ami» son amitié,
bien que particulière, lui tenait tout de même à cœur, même s'il n'était
naturel que lorsqu'ils étaient seuls. Aussi, sa réponse un peu ironique ne la
surprit pas. «Non ne t'en fais pas, je m'en doutais à vrai dire, il n'y a pas
de honte…» Il pencha légèrement la tête sur le côté, et afficha un sourire
hésitant. «Tu…heu! Tu ne l'as jamais fait n'est-ce pas?»
Chanty rougie jusqu'à la racine de ses cheveux en
secouant la tête. «Non, je…oui…je…»
Leroy la secoua avec un rire de gorge. «Ne mens pas, tu
mens très mal.»
«C'est visible à ce point, je suis désolée, je suis
maladroite.»
«Mais non…mais Chanty…pourquoi moi?»
Pourquoi lui? Elle ne le savait pas trop en fait, elle
avait été attirée par le Serpentard dès sa première rencontre malgré son air
hautain. En fait, elle n'avait pas eu de nouvelles d'Hugo durant tout l'été
alors qu'ils auraient pu se voir. Pas un hibou, pas de patronus, pas d'origami,
rien du tout. Son cœur avait battu pour lui, mais cela ne semblait pas être la même chose de son côté et puisque Leroy était là, qu'il l'avait attiré dès le
départ, qu'il était son ami…elle avait eu tort, elle s'en rendait compte
maintenant, mais il avait joué au jeu de l'attirance également, lui faisant
miroiter que devenir femme avec lui aurait été fantastique. Mais comment lui
dire tout cela sans passer pour une fille facile! Enfin, peu importait
maintenant, il le savait.
«Parce que tu m'attirais voilà tout, j'en avais envie et
j'ai cru que toi aussi.» Termina-t-elle dans un souffle.
«Ce n'est pas la même chose pour moi tu sais, des petites
amies, j'en ai eu quelques-unes déjà, mais je suis honoré» IL posa son menton
sur la tête de la Gryffondor et continua, un rire dans sa voix. «Et puis tu
devrais être fière de toi, tu as réussi à faire craquer un serpentard, ce n’est
pas donné à tout le monde...»
Chanty sourit sereinement. «Heureuse sera la fille dont
tu tomberas amoureux Leroy, et non je t'ai pas fait craquer sinon je n'aurais
plus de vêtements sur le dos maintenant, mais merci de faire semblant de me
donner plus de pouvoir que je n'en ai vraiment»
Ils discutèrent encore de longues heures. Les tensions
étaient apaisées, les choses éclaircies, ils ramassèrent les effets de la
rouquine, s'habillèrent et plièrent la couverture ensemble. Le soleil se
couchait et il était temps de rentrer.
«Tu peux passer devant, je sais que tu n'aimes pas
beaucoup être vue avec moi.» Dit-elle, souriante, presque moqueuse, mais
acceptant l'orgueil de grand Serpentard blond. Mais à sa grande surprise, il
secoua la tête et la prit par la taille en l'entraînant sur la route qui menait
au château. «Non…il est temps que j'assume que je t'aime bien et que nous
sommes amis.» Un sourire était affiché sur ses lèvres et un air décidé flottait
dans son regard vairon. Ils marchèrent, bras dessus, bras dessous.