jeudi 26 décembre 2013

☼Liberté☼

L'école avait repris depuis quelques semaines. Chanty, comme toujours, était studieuse et réussissait très bien. La matinée était bien avancée, elle sortait de son cours de métamorphose, où elle avait brillé de par sa facilité à changer un petit animal en verre à pied. Elle ne savait pas d'où lui venait cette facilité avec la métamorphose, mais plus le temps passait, plus elle y était intéressée. Pour l'heure, elle marchait tranquillement vers on autre cours, accompagné de Tari, son demi-elfe d'amie. Celle-ci avait la mine morose.
«Qu'est-ce qui t'arrive Tari? Voilà un moment que tu as triste mine!»
La petite blonde sourit tristement avant de hausser les épaules et de répondre avec émotions.
«Tu sais, je n'en peux plus, je vais rompre avec Kritos, plus ça va, plus on se dispute, je dirais même que nous ne faisons que cela. Je change, j'ai envie de vivre, Kritos et moi, nous avons 14 ans et il voudrait déjà qu'on vive comme un vieux couple à passer tout notre temps ensemble, faire des projets d'avenir qui ne sont pas les miens. Il vit comme un homme de trente ans déjà! J'en ai assez!»
La rouquine était désolée pour son amie, et elle la comprenait. Elle-même avait 16 ans et trouvait de plus en plus difficile d'être avec des jeunes de l'âge de Tari et Kritos. Pourtant, elle adorait le petit demi-elfe! Confidente et amie depuis son arrivée dans le monde magique, son amie, malgré sa jeunesse, s'était avéré être une amie précieuse, une amie fille, car il lui fallait l'avouer, Chanty n'avait pas vraiment d'amis. Tari et Leroy étaient ses vrais seuls amis en fait. Mais oui! Il avait tenu parole et ne se cachait plus pour passer du temps avec elle. Mais lui aussi était en année supérieure! Elle devait penser à faire comme à son école moldu et demander à travailler plus vite pour rattraper son retard sur les autres. Si elle bossait dur, elle y arriverait elle en était certaine, et elle pourra rejoindre les sorciers de son âge.


Arriver dans le grand hall, elles rencontrèrent le trio Serpentard Leroy, Tabris et Thybalt. Pour un peu, Chanty aurait grincé des dents, mais cette fois, elle avait un sourire plutôt moqueur. C'est qu'en cours de métamorphose, elle avait battu à plate couture le Polak, ce qui ne lui avait pas plût. MacGonagall l'avait même félicité! Rencontrant le regard vairon de Leroy, Chanty su que le jeunot était allé se plaindre à ses potes plus vieux. Tabris la regardait de travers et le grand blond nordique lui offrit un clin d'œil moqueur, levant discrètement le pouce. La rouquine leva le menton avec fierté et ouvrit la porte en répondant également par un clin d'œil satisfait et laissa Tari passer en avant pour sortir dehors.
La guerre était toujours de mise avec le Serpentard et la Gryffondor. Thybalt était féroce dans les cours, la rouquine le talonnait, mais il était souvent meilleur en cours, même si elle réussissait merveilleusement. Ils étaient les deux premiers de classe et se battaient toujours pour avoir la meilleure note possible. Mais leur objectif était à l'opposé. Thybalt voulait qu'être le premier parce qu'il croyait que là était sa place, en petit sorcier de sang pur supérieur aux autres, Chanty, pour sa part, en voulait autant, pour passer d'année plus vite et rejoindre ceux de son âge. Cette guerre cesserait-elle un jour? Probablement que non! Ce n'était pas très important, pour l'heure, le cours de balai les attendait Tari et elle, et elle avait bien l'intention d'en profiter, car aujourd'hui était un jour spéciale, elle saurait si elle avait les compétences pour passer son permis de vol sur balai, et ce n'était pas rien. Elle espérait vraiment passer le test de sélection et pouvoir enfin aller chercher son permis. Avec son bras plus court, elle en avait arraché pour réussir, mais avec du travail, elle n'avait réussi, certes plus tard que les autres, mais tout de même réussi. Elle adorait voler et n'avait qu'une hâte, pouvoir le faire seul et aller partout où bon lui semblerait. Elle avait soif de liberté. Normal, elle avait tout de même 16 ans maintenant!

Les deux amis marchèrent de bon pas, vers le stade de Quidditch en continuant la discussion déjà commencée, dérivant sur des choses plus joyeuses du fait qu'arrivant sur le terrain, elles riaient de leurs bêtises, lorsque Chanty eut la surprise de sa vie et ouvrit tout grand ses émeraudes…

mercredi 20 novembre 2013

En mode de réflexion pour mon nouveau chapitre. Pas facile quand on est malade et qu'on a des soucis IRL. Mais promis, la suite est pour bientôt! :)


mercredi 2 octobre 2013

☼Vacances☼ (Fin)

Elle pressait son corps contre celui de Leroy, et celui-ci la caressait avec fièvre, son cou, descendant sur ses seins, ses hanches, remontant à ses seins de nouveau. Sa main fébrile vint libérer sa poitrine en tirant sur la cordelette de son haut de maillot de bain. Alors seulement là, ses lèvres quittèrent celle de la rouquine et entreprirent une sensuelle descente vers ses seins découverts, qu'il dévora de baiser, jouant avec les pointes durcies.
Chanty se laissait explorer, enfiévrée par les caresses du Nordique. Son inexpérience était visible, elle laissait les rênes au grand blond, qui embrassait maintenant son ventre pas encore tout à fait adulte, mais plat et invitant. Elle glissa ses mains dans la chevelure courte avec un petit gémissement qu'elle ne put pas contrôler.

Jamais elle n'avait ressenti pareil envie, ses rêves de devenir une vraie femme n'allaient jamais au-delà de ce qu'elle connaissait ou avait vue à la télé moldu. Oh! Pas qu'elle était idiote ou non évoluée, mais elle n'avait jamais pensé que les rapports sexuels pouvaient être si enivrants et elle n'avait eu d'amies assez proches pour avoir ce genre de conversation entre copines.

Aussi, pour elle, cette expérience était une découverte extraordinaire. La petite gryffondor tira sur la tête de Leroy et le ramena à ses lèvres avec abandon. Il ne se fit pas prié, reprenant sa bouche avec une envie folle. Elle le sentait contre elle, la protubérance dans son slip témoignait de son désir et elle en rougissait presque de se laisser toucher de cette façon. Mais elle n'en était déjà plus là, elle en avait tout aussi envie que lui et elle le lui démontra. Glissant ses mains dans le dos du Serpentard, elle descendit jusqu'à son maillot de bain et fit entrer ses doigts pour caresser ses fesses.

Soudain, Leroy releva la tête, interdit, les yeux agrandis, incrédules. Brusquement, il se dégagea, avec un *non* presque rageur, de l'étreinte de leurs deux corps et roula, assis, la tête dans ses mains. «Qu'est-ce que je fous là!» Il semblait se parler à lui-même, mais elle finit par comprendre qu'il lui parlait également. «Chanty, calmons-nous d'accord? Je ne peux pas…juste comme ça…par frustration, que pour satisfaire une envie passagère.»

Chanty avait fermé ses émeraudes, se sentant tout à coup glacé, honteuse et rejetée. Pour elle, cette envie ne datait pas que d'aujourd'hui, et cela lui fit mal, très mal, mais ne voulant pas le laisser voir elle s'assied maladroitement, cachant tant bien que mal sa poitrine nue, cherchant son haut de maillot d'une main tremblante. Pour lui ce n'était que parce qu'il avait envie, parce qu'il n'avait pas de petite amie, il n'avait craqué que par frustration sexuelle. C'était très dur pour son ego et sa confiance en elle. Elle avait eu envie qu'il soit le premier, mais il l'avait rejeté.

Voyant qu'elle tremblait, Leroy prit le morceau de tissu et le lui tendit. La rouquine le prit d'un geste brusque et lui tourna le dos. «Je vois. N'importe laquelle fille aurait fait l'affaire, mais pas moi!» Sa voix était chevrotante et elle peinait à rattacher ses cordons. Le blond soupira et vint les lui prendre des mains, stupéfait de ressentir de la peine de la voir triste. La Gryffondor avait entouré ses bras autour de ses genoux relevés et y avait déposé son front, encore honteuse. Le Nordique fini par s'assoir dans son dos, ses jambes de part en part de la jeune femme, et l'entoura de ses grands bras. Elle se raidit, croyant qu'il se jouait d'elle, mais il vint murmurer à son oreille. «Je ne peux pas Chanty. Je ne suis pas aveugle... je sais que tu... m'apprécie beaucoup... mais c'est impossible, je ne veux pas profiter de toi. Il ferma les yeux, la serrant doucement contre lui.
D'une voix morne, elle réplica. « J'ai tout gâchée, je sais que je ne suis pas une sang pure, je ne suis pas assez grande, je suis handicapée, je te comprend tu sais..., je suis moche»

Leroy caressait sa lourde chevelure rousse et eut un rire doux, presque silencieux. « Ne dis pas n'importe quoi... tu es parfaite à mes yeux Chanty. Mais... ton amitié m'est plus précieuse qu'une aventure d'un soir avec toi. Qui aurait cru que j'aurai été aussi gentil un jour ... tu vois que tu arrives à me changer!»

Chanty se calma sous les caresses tendres de Leroy, le ton de sa voix était rassurant et chaud, la jeune fille se laissa aller contre son torse, apaisée. Elle n'avait plus ce mal de ventre, n'avait plus envie, il avait raison, ils étaient amis et bêtement, elle avait confondu bien des choses dans sa tête. «Au moins tu n'as pas fait semblant, tu n'as pas profité de mes sentiments et je t'en remercie, mais j'avoue que j'aurais aimé que tu ne le sache pas, maintenant j'ai honte et tu ne voudras plus être mon ami» son amitié, bien que particulière, lui tenait tout de même à cœur, même s'il n'était naturel que lorsqu'ils étaient seuls. Aussi, sa réponse un peu ironique ne la surprit pas. «Non ne t'en fais pas, je m'en doutais à vrai dire, il n'y a pas de honte…» Il pencha légèrement la tête sur le côté, et afficha un sourire hésitant. «Tu…heu! Tu ne l'as jamais fait n'est-ce pas?»
Chanty rougie jusqu'à la racine de ses cheveux en secouant la tête. «Non, je…oui…je…»
Leroy la secoua avec un rire de gorge. «Ne mens pas, tu mens très mal.» 
«C'est visible à ce point, je suis désolée, je suis maladroite.» 
«Mais non…mais Chanty…pourquoi moi?»

Pourquoi lui? Elle ne le savait pas trop en fait, elle avait été attirée par le Serpentard dès sa première rencontre malgré son air hautain. En fait, elle n'avait pas eu de nouvelles d'Hugo durant tout l'été alors qu'ils auraient pu se voir. Pas un hibou, pas de patronus, pas d'origami, rien du tout. Son cœur avait battu pour lui, mais cela ne semblait pas être la même chose de son côté et puisque Leroy était là, qu'il l'avait attiré dès le départ, qu'il était son ami…elle avait eu tort, elle s'en rendait compte maintenant, mais il avait joué au jeu de l'attirance également, lui faisant miroiter que devenir femme avec lui aurait été fantastique. Mais comment lui dire tout cela sans passer pour une fille facile! Enfin, peu importait maintenant, il le savait.

«Parce que tu m'attirais voilà tout, j'en avais envie et j'ai cru que toi aussi.» Termina-t-elle dans un souffle.
«Ce n'est pas la même chose pour moi tu sais, des petites amies, j'en ai eu quelques-unes déjà, mais je suis honoré» IL posa son menton sur la tête de la Gryffondor et continua, un rire dans sa voix. «Et puis tu devrais être fière de toi, tu as réussi à faire craquer un serpentard, ce n’est pas donné à tout le monde...»
Chanty sourit sereinement. «Heureuse sera la fille dont tu tomberas amoureux Leroy, et non je t'ai pas fait craquer sinon je n'aurais plus de vêtements sur le dos maintenant, mais merci de faire semblant de me donner plus de pouvoir que je n'en ai vraiment»

Ils discutèrent encore de longues heures. Les tensions étaient apaisées, les choses éclaircies, ils ramassèrent les effets de la rouquine, s'habillèrent et plièrent la couverture ensemble. Le soleil se couchait et il était temps de rentrer.


«Tu peux passer devant, je sais que tu n'aimes pas beaucoup être vue avec moi.» Dit-elle, souriante, presque moqueuse, mais acceptant l'orgueil de grand Serpentard blond. Mais à sa grande surprise, il secoua la tête et la prit par la taille en l'entraînant sur la route qui menait au château. «Non…il est temps que j'assume que je t'aime bien et que nous sommes amis.» Un sourire était affiché sur ses lèvres et un air décidé flottait dans son regard vairon. Ils marchèrent, bras dessus, bras dessous.

mardi 24 septembre 2013

☼Vacances☼ (...suite...)

Les lèvres de Chanty se faisaient timides, Leroy pour sa part, eu du mal à percuter sur ce qui arrivait présentement. Tout d'abord, ses yeux s'agrandirent de surprise devant l'audace de la rouquine, qu'il connaissait plutôt timide et renfermée. Puis, comme malgré lui, ses mains vinrent agripper les épaules de la jeune femme et il la plaqua contre son torse pour répondre à ce baiser.
La rouquine s'enhardit et se pressa un peu plus contre la poitrine de Leroy, mais celui-ci crispa ses doigts et la sépara de lui, encore abasourdi. «Chanty!!!! Mais qu'est-ce qui te prend! Ce n'est pas ton genre de…!» Il ne finit pas sa phrase, encore estomaqué de l'aplomb de son amie.

Aussitôt séparée de lui, la Gryffondor su qu'elle venait de faire une grosse bêtise, mais cela avait été plus fort qu'elle.
Elle s'était attendue à plus, surtout voyant que le grand blond faisait un suprême effort pour se contrôler. Elle risqua tout de même. «Pourquoi ça ne serait pas mon genre? Aujourd'hui c'est mon genre et alors?» Son cœur cognait contre sa poitrine, blessée d'avoir été repoussé, ou peut-être la chaleur qui l'avait envahie lorsqu'elle avait touché le corps de Leroy, elle ne le savait pas trop, mais une chair de poule avait élu domicile sur sa peau.

Le nordique dégluti, essayant tant bien que mal de maîtriser la fièvre traîtresse qui l'avait prise, et lorsque la jeune femme fit un mouvement pour revenir dans ses bras, il leva les paumes de ses mains, stoppant son geste. «Non…d'accord? Non!»

Chanty avait encore une lueur dans ses émeraudes, qu'elle n'essaya pas de camoufler. «J'en ai envie…et toi aussi je le vois bien, alors pourquoi non?» Elle essayait d'afficher une assurance qu'elle ne ressentait pas du tout, mais maintenant qu'elle s'était lancée et dévoilée, autant qu'il voit une bonne fois pour toutes, l'attirance qu'elle avait à son égard. Elle rejeta sa lourde chevelure rousse derrière son dos, aidés de ses mains, ce qui accentua la courbe de ses seins aux pointes durcies par le vêtement encore mouillé ou peut-être autre chose. Elle voyait bien la braise dans le regard verron du Serpentard, aussi elle mit ses mains sur ses hanches et releva fièrement la tête en guise de bravade. «Alors! Dis-le…dis-le que tu n'en as pas envie!»

Le jeune homme faisait un effort suprême, son torse se soulevait au rythme de son souffle qui s'était brusquement accéléré. «Je... je n'ai pas... » Soudain, il s'approcha d'elle et la reprit brusquement par les épaules et la plaqua de nouveau contre lui pour s'emparer fiévreusement de ses lèvres. Il la renversa sur la couverture, ses mains de part et d'autres de son visage, et aussitôt, la rouquine entoura la nuque de Leroy avec un gémissement. Ce petit geste de violence l'avait excité et elle donna ses lèvres avec une ardeur qu'elle ne put pas contrôler.
Pour elle, c'était son tout premier vrai baiser, elle se sentait un peu maladroite, mais pour lui, il était clair qu'il en avait eu beaucoup déjà.

Sa petite plainte eut l'air de faire un effet foudroyant sur le nordique, car sa langue vint envahir l'entre de la sienne, pour une danse folle. Il semblait avoir abandonné tout espoir de se maîtriser et son excitation était ressentie par la jeune femme, qui laissait aller ses sens de plus en plus en éveils. Leroy plaça un genou entre ses jambes et instinctivement, Chanty releva l'un des siens, le glissant contre sa cuisse. Presque timidement, ses mains quittèrent la nuque du Serpentard, pour venir explorer son dos avec toute l'inexpérience qu'elle avait, puis doucement, elles descendirent vers les fesses de l'homme qui recouvrait son petit corps encore vierge des assauts amoureux masculin…

mercredi 18 septembre 2013

*Vacances* (...suite...)

Rhoo! Il le faisait exprès le saligaud! Il le voyait bien le trouble dans son regard et il s'en amusait!
Chanty baissa soudainement ses émeraudes et fit taire le mal dans son bas-ventre et tenta de faire taire son cœur qui cognait contre sa poitrine. Non mais et puis quoi encore! Elle n'allait pas se donner en spectacle quand même non?

Elle se dégagea, le rouge aux joues, et courut à l'eau sous le rire goguenard de Leroy. Pff! Il avait surement eu déjà beaucoup de petites amies mais elle, elle n'avait eu personne, pas même un baiser! Quelle tristesse à 16 ans! Le nordique entra à son tour dans l'eau et vint nager tranquillement à côté de la Gryffondor.

«Comment ce fait-il que tu sois seule ici Chanty?»
«J'ai passé l'été ici, maman est en pleine préparation de son prochain défilé et papa est sur une mission à long terme alors je préférais être ici plutôt que seule de l'autre côté. Et toi? Pourquoi être revenu si tôt? Tu as une famille ici pourtant.»
 «Ah! Seule de l'autre côté ou seule ici…tu es seule quand même! Pour ma part, j'en avais marre d'être chez mes parents, ils me saoulent tout le temps pour que je reprenne les affaires familiales et je n'en ai pas le désir. Et puis, j'avais autre chose à faire.»
Il n'en dit pas plus, gardant le mystère de ses allées et venues…comme toujours. Il disparaissait et réapparaissait à Poudlard et elle ne savait pas trop pourquoi. Il gardait un secret c'était certain, mais elle ne savait pas lequel.

Continuant de barboter dans l'eau, elle était troublée. Pourquoi il était là, avec elle? Il ne semblait pas vraiment intéressé à elle pourtant, il n'était pas indifférent. Pas toujours mesquin, et pas toujours gentil. C'était un homme étrange…oui, oui, malgré son âge, il était déjà un homme avec une certaines maturité, comme si on la lui aurait imposée. Hautain, ça c'est certain, mais la rouquine passait par-dessus ce trait de caractère et parfois, ce côté disparaissait avec elle.
 Ils étaient amis, mais, ils ne l'étaient pas vraiment. C'était étrange comme relation entre Leroy et Chanty. Il savait qu'elle était attirée par lui, mais il l'ignorait, et lorsqu'elle ne montrait rien de particulier, il faisait comme tout à l'heure, il jouait à l'aguicher. Tantôt distant, pourtant, il semblait parfois rechercher sa compagnie pour X raison qu'elle ne savait pas. C'était un garçon insaisissable. Ou c'était peut-être juste elle qui ne savait comment cerner les gens.
Haussant les épaules, elle laissa ses pensées de côté puis fit la planche sur le dos et se laissant emporter par le bel après-midi.

Ils se baignèrent encore une bonne quinzaine de minutes, puis ils sortirent de l'eau. Partageant la serviette, ils s'épongèrent l'un après l'autre puis prirent place sur la grande couverture, réchauffée par le soleil. Couchés côte à côte, ils lézardaient au soleil. Chanty tourna la tête vers le Nordique et le vit soucieux. Elle se demandait bien ce qu'il pouvait avoir, mais en profita tout de même pour regarder son corps dénudé. Se tournant de côté, face à lui. Il portait un maillot aux couleurs des Serpentard, surement une grande marque, car il était d'une coupe parfaite. Ses émeraudes se promenaient sur les coutures avec connaissance et appréciation du travail de la couturière.

«Tu sais, si tu continues à regarder mon maillot, je vais me faire des idées!»

Elle revint rudement à la réalité, empourprée et bafouillante. «Heu! Non…ce n'est pas…je n'heu! Je regardais la qualité des coutures.»

Leroy se tourna alors sur le côté à son tour, la tête posée sur son poing. Quelque chose avait changé dans son attitude et la rouquine ne put l'analyser encore une fois.  «Tu me dragues?»

«Heu! …Non! Pas du tout je…ça te dérange?»

Le regard verron du grand blond se remplit de surprise. Ils étaient face à face, tous les deux la tête sur la main et se regardaient yeux dans les yeux. Chanty laissait voir pour la première fois qu'elle n'était pas insensible au Serpentard.

«Heu! Non! Oui! Ce n'est pas une bonne idée!»
«Pourquoi?»
«C'est dangereux de me draguer aujourd'hui»

Euphémisme, ne l'était-ce pas en tout temps? La rouquine se mordit légèrement la lèvre inférieure, ne délaissant pas les yeux de Leroy. «Dangereux? Je ne comprends pas!»
«Parce qu'aujourd'hui, je suis…disons…frustré!» Ce disant, son regard était descendu sur la poitrine de la jeune femme.

La Gryffondor suivit ce regard et un petit sourire se dessina sur ses lèvres. «Ahh! Frustré? Dans quel sens?» Dit-elle d'une voix rauque, ses émeraudes plissées.



«Dans le sens de…bah! Tu vois…pas besoin de te faire un dessin si?»
«Je ne veux juste pas me méprendre, dans le sens de…»
«Le sens de frustration dans le genre que fait ce genre de vue présentement» dit-il montrant du menton sa poitrine rebondit, ce qui la fit rougir.
Elle maintient son regard fixé sur son visage. Jamais elle n'avait fait cela. Oh! Pas qu'elle se sentait très sur d'elle, mais, ses sens avaient pris le dessus. Aussi, son sourire disparut, au contraire de celui de Leroy, et sérieusement, elle lui dit. «Et pourquoi tu te retiens alors?» Inconsciemment, ses lèvres étaient demeurées entre- ouvertes.
Pour sa part, une étrange expression s'était faite sur le visage du Serpentard. Stupéfaction! «Q-Quoi!»
«C'est toi qui as besoin d'un dessin maintenant?» dit-elle avec un sourire taquin.
Une flamme passa dans le regard verron de Leroy, mais il secouait la tête. «Non Chanty, il ne faut pas. Ce ne serait pas bien, ni pour toi, ni pour moi.»

Chanty ne comprenait pas trop. S'il en avait envi, si elle aussi en avait envie, pourquoi alors? Elle voyait dans son regard une certaine flamme, pourtant, il ne reculait pas non plus! Le cœur de la rouquine commençait à s'emballer. Elle n'avait jamais dragué, même Hugo elle ne le draguait pas et encore moins Défo.
Leroy s'était différent, certes il l'attirait énormément, peut-être même avait-elle quelques sentiments plus qu'amicaux, mais était-ce l'amour avec un grand *A*? Non! Il ne fallait pas se leurrer, le Serpentard n'avait pas l'air du genre à roucouler comme un gamin malgré son jeune âge.

Déçu, elle soupira et se redressa assise sur ses talons, époussetant une poussière invisible, cherchant à reprendre contenance. Elle devait être trop moche pour lui, elle n'était pas un super canon, riche héritière au sang pur. C'était peut-être mieux ainsi, elle aurait surement fait une bêtise, juste pour un désir qui devenait envahissant. «D'accord, j'ai compris!» Dit-elle, mettant son bras normal par-dessus celui handicapé, essayant de le cacher.

Comme s'il avait lu dans ses pensées, il se redressa également pour s'assoir, le dos très droit, les mains en avant comme pour la calmer, mais son sourire était revenu, avec une pointe d'excuse. «Non, non, ce n'est pas ce que tu crois.»

Chanty le regarde droit dans les yeux. «Alors explique...»

Leroy leva les mains au ciel pour les rabaisser vers elle. «Franchement... juste parce que là, aujourd'hui, je suis frustré, je ne vais pas te sauter dessus! Que pour du désir!»

La Gryffondor leva les yeux au ciel, exaspérée. «Et qui te dis que je ne le suis pas moi aussi frustrée»
Le jeune homme souriait, ne la croyant pas. Il la voyait comme encore une petite fille. «Et depuis quand tu es frustrée toi...?»
Mais Chanty ne le trouvait pas drôle. Elle se pencha vers lui, s'emparant de sa main pour la mettre sur le haut de sa poitrine, là où il pouvait sentir les battements de son cœur. «Bah! Quoi! Je suis humaine, je ne suis pas de bois, je suis faites de chair tout comme toi tu sais!»
Tout sourire disparu, le nordique fronça les sourcils, et retira sa main pour la poser sur la joue de Chanty. «Je sais bien... mais je ne suis pas celui qu'il te faut tu sais...»

La rouquine se retourna pour s'assoir face au lac et ne plus le regarder. Là il était vrai qu'elle était frustrée, et son bas-ventre douloureux n'arrangeait pas les choses. «Bon sang Leroy, je te demande pas en mariage, mais bon si je ne suis pas assez bien pour toi je ne supplierai pas.» Après une fraction de seconde de silence, elle ajouta dans un soupir. «Laisse tomber»

Le grand blond était surpris. Il n'avait jamais vu la douce petite chanty de cette manière, agir de la sorte. Il fronça les sourcils. «Mais enfin Chanty, qu'est-ce qui te prend tout d'un coup?»
C'était l'arroseur arrosé, la situation était inversée. Enfin presque! Il semblait mal à l'aise, malgré le désir qu'elle pouvait entendre dans sa voix.
Elle se redressa encore une fois et lui fit face avec un air décidé, qui ne lui était pas habituel. «Qu'est-ce qui me prend? Voilà ce qui me prend!»

Tout en se soulevant, elle glissa sa main normale sur la nuque de Leroy et l'attira à elle et prit ses lèvres…

vendredi 6 septembre 2013

☼Vacances (suite...)

Chanty ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance, mais elle était vraiment gelée cette fois et la peur d'être malade fini de la décidée, même si elle savait que le serpentard risquait bien de ne pas tenir sa promesse. Elle claquait des dents lorsqu'elle reprit la parole.

«Tu le promets?»
«Tu sais très bien que je suis un serpentard, crois-tu pouvoir me faire confiance?» Dit-il avec un air étrange dans le regard. «Mais…as-tu le choix?»

Grr! Non! En effet, elle n'avait pas le choix. Tant bien que mal, elle essaya de se cacher du mieux qu'elle pouvait. Son bras normal cacha son petit duvet dénudé et, de celui handicapé, elle couvrit à peine la moitié de son opulante poitrine. Elle sortit de l'eau, fixant ses émeraudes sur le regard verront, fermé, du grand blond, prête à retourner à l'eau s'il ouvrait un seul de ses yeux.

Il tenait la serviette de ses deux mains, présentant un refuge chaud pour la rouquine, qui s'y glissa rapidement. Les bras de Leroy se refermèrent sur le corps de la jeune femme qui frisonna sous la chaleur de la serviette qui entourait la nudité de la sirène. Elle grelottait maintenant malgré la chaleur de la journée et de la serviette, aussi, Leroy entreprit de la frictionner énergiquement avec un regard étrange, qui mit Chanty mal à l'aise.

Il était bizarre, ou peut-être était-ce son attirance physique vers lui qui faisait qu'elle ne savait comment agir avec lui. Pourtant, il ne fit rien de déplacé ou d'oser, mais elle commençait à avoir chaud…très chaud!
Le Serpentard du sentir son malaise, car il la lâcha subitement avec un sourire narquois qui fit rougir de plus belle la rouquine.
Elle releva la tête en signe de défi et se pencha pour prendre son maillot de bain. En se relevant, elle échappa un pan de la serviette et avec un petit cri de bête blessé, elle se rua dans les arbustes pour s'habiller, rentrant la tête dans les épaules en entendant Leroy rire.
Pff! Pourquoi était-elle tant attirée par ce garçon? Elle n'aimait pas spécialement les blonds en plus, alors pourquoi lorsqu'il se retrouvait près d'elle, elle se sentait rougissante et gauche? La réponse était facile à trouver, il l'attirait physiquement voilà tout!
Elle secoua la tête avant de sortir du bosquet. *Allons, reprends-toi! Ce n'est que de l'attirance physique après tout, il n'est pas le seul garçon qui t'attirera dans la vie*
Forte de cette résolution, elle vint s'installer sur la couverture et leva la tête vers Leroy, toujours debout.

«Hé! Bien…assieds-toi, tu as faim?»

Avec un sourire en coin, il s'exécuta, semblant toutefois la trouver un peu idiote.
Pourquoi le fit-il? Elle ne le savait pas trop, et ne chercha pas à savoir. Elle n'était plus seule pour son repas, alors autant en profiter!

Elle se tourna vers le panier de pique nique et l'ouvrit pour en sortir les victuailles, verres et jus de citrouille. Elle regretta à l'instant de ne pas avoir pris une bouteille de vin, mais bon, tant pis, elle aura l'air d'une enfant et c'est tout!

Pourtant, la jeune rousse avait bien changé en seulement une année. Elle avait perdu du poids, avait légèrement grandi, elle devenait une belle jeune femme, mais n'en avait pas conscience. Peut-être pour cela qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer le regard verron du grand blond, mais, le Serpentard la toisait plus avec un brin de supériorité, même s'il n'était pas vraiment mesquin ou méchant, la rouquine sentait qu'il la prenait pour une enfant malgré tout.

«Tu veux un jus de citrouille?» Dit-elle en lui versant un verre, mal à l'aise.

Elle aurait dû mettre ses vêtements plutôt qu'un simple bikini, elle était gênée et maladroite.
En levant le verre, elle percuta sa cuisse et le jus se répandit sur son ventre. Avec un cri d'indignation, elle essaya de prendre sa serviette de plage afin de s'éponger, mais Leroy arrêta son geste.

«Allez, viens, on va à l'eau petite souillon!»

Il se leva et avec des gestes, ma foi calculé, il enleva son t-shirt semblant faire exprès pour faire jouer ses muscles déjà bien développés pour un garçon d'à peu près le même âge. Peut-être était-ce normal pour un Nordique, elle ne le savait pas, mais ses émeraudes étaient un peu trop attirées par le spectacle qu'elle avait devant elle. Il du le sentir car un sourire narquois se dessina sur les lèvres du grand blond qui,  jouant le gentleman, il lui tendit la main. Elle y déposa la sienne de son bras valide, cachant inconsciemment celle handicapée et il la tira si facilement debout, qu'elle vint percuter contre sa poitrine…

mardi 20 août 2013

☼Vacances☼ (suite...)

Une tête blonde apparut du haut des branchages de la végétation suivant la route. Leroy! Mince! Il n'était pas seul! Accompagnait le Serpentard, Tabris et Thybalt, ses deux compères. Ils se tiraient la pipe allègrement en arrivant sur la berge du lac. Chanty ne bougea pas d'un iota. Qu'est-ce qui lui avait pris de se baigner nue! Elle regrettait cette assurance maintenant. Peut-être que si elle ne bougeait pas, ils ne la verraient pas et passeraient leur chemin. Mais c'était sans compter ses trucs sur le sable.

Le trio s'arrêta net en voyant la couverture, fouilla du regard la plage mais ne trouvant personne, et, comme s'ils s'étaient donnés le mot mentalement, ils tournèrent la tête vers le lac.

La rouquine était mortifiée! Ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre que des Serpentard?…surtout ce trio!
«Tiens, tiens, mais qui voilà! Salut Chanty! Tu joues à la sirène?» Dit Leroy avec un sourire en coin.

Quand il était avec ces deux-là, il était légèrement différent…plus hautain que d'habitude. Elle fut sur le qui-vive immédiatement. Ils allaient se moquer, c'était certains! Les garçons ne semblaient pas passer leur chemin au grand dam de la jeune fille. Pire! Tabris eut un rire goguenard. Thybalt lui? Bah! Il resta de marbre, comme toujours, le Polak semblait au-dessus des autres. Elle ne les aimait pas ces deux-là!

«Salut Leroy! Tu es revenu de vacances plus tôt que prévu.» Dit-elle mal à l'aise.

«Ouais…on avait des…trucs à faire! Viens nous rejoindre» dit-il avec un mouvement de la main.

Immobile dans l'eau, sa lourde chevelure rousse flottant autour de sa personne, Chanty commençait à grelotter. L'eau fraîche, c'était bien quand on nage et qu'on s'entraîne, mais immobile, ça devenait vite froid. "Bon sang! Qu'ils passent leur chemin que je sors de là!"
Mais non, bien au contraire, elle eut la mauvaise impression que ce ne serait pas aussi facile. En effet, le grand Serpentard aux cheveux mauves eut un sourire encore plus moqueur lorsque son regard tomba sur ses vêtements sur la couverture. Il ramassa son haut de maillot de bain et ricana.

«Bien oui Chantyviens nous rejoindre!» Son sourire mesquin en disait long sur ce qu'il pensait.

La Gryffondor rougie violemment, et se mit à reculer instinctivement. Mais les garçons n'étaient pas intéressés à entrer dans l'eau pour lui faire du mal, non, plustôt se moquer c'était plus leurs styles. La rouquine fit une mimique désabusée et resta planté là où elle était.
Leroy s'empara du tissu des mains de Tabris. Il regarda étrangement ses deux serpents et ils semblèrent comprendre un message qu'elle ne put déchiffrer elle-même. Thybalt haussa les épaules, stoïque comme à son habitude, mais Tabris eut un rire salace et entraîna le Polak sur la route en criant à Leroy.

«Allez, on vous laisse, amusez-vous bien les tourtereaux.»

Si Chanty était rouge avant, là, elle devint cramoisie! Non mais, qu'est-ce qu'il allait penser ce vil personnage!
Une fois partis, Leroy se retourna vers le lac avec un sourire plus naturel. 

«Le rouge te va bien» «C'est ça rigole…ils vont en faire des gorges chaudes toute l'année tes copains de malheur!»

Le grand blond éclata de rire, se pencha pour prendre la serviette de bain, pour venir près de l'eau.

«Allez, sort de là, tu vas finir par attraper froid.»

«…»

Un sourire narquois se fit sur ses lèvres.


«Allons…promis, je ferme les yeux, je ne te regarderai pas toute nue…»

lundi 12 août 2013

☼Vacances☼ (suite)

«Hé! Bien! Tu pars alors qu'on revient des vacances plus tôt afin de passer un peu de temps avec toi?» «Tari! Kritos! Comme je suis heureuse de vous voir!»

Ses deux amis Gryffondor se tenaient sur le pas de la porte, sourire aux lèvres. Chanty se jeta dans les bras de la demi-elfe et du demi-chat. En effet, Kritos avait de jolies oreilles de chat, ce qui faisait craquer la rouquine. Elle avait un faible pour les oreilles pointues, elle n'y pouvait rien!

«Tari! Kritos! Comme je contente de vous voir! Je vais aux berges du lac, la journée est magnifique, vous venez avec moi? On fera une baignade et j'ai dans mon panier, de quoi nourrir un bataillon!»

Le couple accepta de se joindre à elle, et comme par enchantement, l'elfe de maison apparut devant eux. Il n'avait vraiment rien d'autre à faire celui-là, que de surveiller la jeune femme!

«Skipy peut apporter les bagages dans votre dortoir… Skipy est là pour aider.» Dit-il avec maintes petites courbettes.

«D'accord» dit Kritos.

«Merci Skipy, tu es un elfe très efficace!» Chanty avait cru bon de remercier l'elfe, qui s'était démené pour lui faire ses 4 volontés durant tout l'été.

Le trio partit donc l'esprit tranquille vers les berges du lac, se racontant leurs vacances respectives, tout à leurs joies de s'être retrouvés. Une fois sur place, Chanty sortit tout son attirail de pique-nique, étendit une grande couverture sur le sol et s'assied en invitant ses amis. La joie de se revoir était grande, mais, malheureusement, ce fut de courte durée.
Ils n'avaient même pas eu le temps d'aller tremper leurs orteils dans l'eau, ni même de mettre leurs maillots de bain, qu'une dispute éclata entre Tari et Kritos.
La rouquine était très mal à l'aise et ne voulait prendre ni pour l'un, ni pour l'autre. Elle les aimait tous les deux.
Le gamin aux oreilles de chats se leva et partit en rageant contre le demi-elfe, qui se leva à son tour.

«Je m'excuse pour tout ceci Chanty, on se revoit plus tard d'accord.» Elle se mit à courir derrière le garçon en criant son nom.

Ouf! C'était mieux ainsi, mais ça avait un peu gâché son début de journée. Elle haussa les épaules et ouvrit son panier rempli de victuailles et se prit un verre de jus de citrouille. L'eau miroitante était tentante et elle décida d'aller y barboter tranquillement.

Regardant de droite à gauche et derrière. Personne! Haussant les épaules avec un sourire pour elle-même, elle décida de se baigner nue. Après tout, elle avait été toute seule tout l'été et les vacances n'étaient pas encore terminées, alors pourquoi avoir de la gêne! Kritos et Tari ne reviendrait pas elle en était certaines.

Rapidement, elle laissa tomber ses vêtements sur la couverture et marcha vers l'eau.
Elle était délicieuse! La Gryffondor barbota quelques minutes, nagea au large, revint en mode course, histoire de s'entraîner un peu et revint vers le rivage, où elle fit la planche, se reposant dans le calme de l'après-midi, partit dans ses rêveries. Mais la faim la fit revenir à la réalité. Elle replongea pour revenir sur la berge doucement, profitant des derniers instants dans l'eau rafraîchissante.

Elle venait de toucher le, sortant de l'eau de moitié de son corps, lorsqu'elle entendit des voix de garçons dans les branchages de la petite route. Elle se replongea illico dans l'eau jusqu'au cou, juste au moment où….

mardi 6 août 2013

Du nouveau

Bonjour, bonjour!

Petite parenthèse pour annoncer du nouveau dans mon blog!
Effectivement, je publierai toujours les chapitres des aventures de ma Chanty, mais,
comme tout ceci est long à venir et à publier, j'ai décidée de changer ma méthode
de mise en ligne des dits chapitres.
Hé! Oui! les amis, sous les conseils d'un ami, je posterai un chapitre par mois...du moins je vais faire de gros efforts en ce sens, mais, quelques paragraphes par semaine, afin de vous garder en haleine et peut-être récolter de nouveaux lecteurs.

Alors voilà, ça commence dès à présent avec mon nouveau chapitre plus bas, en espérant que cette nouvelle formule vous plaira.
À bientôt, et merci d'aimer mes petits écrits.

Sonia
Alias Chanty!

☼Vacances☼

La journée était splendide. Le ciel était bleu, sans aucun nuage, la chaleur était de la partie et l'on était au milieu des vacances scolaires. Chanty avait 16 ans et avait bien l'intention de profiter de cette journée pour aller sur les berges du lac avec un bon pique-nique et de la baignade.

Elle n'était pas rentrée chez elle pour les vacances, sa mère étant en plein milieu de la préparation de sa nouvelle collection et son père encore en mission pour un mois ou deux, la rouquine passait son été seule. Déforaugue était parti dans la famille de Miadalla et Hugo n'avait pas donné signe de vie depuis deux mois.
Elle se retrouvait seule. L'école était fermée, elle était donc déserte.
Il n'y avait qu'elle qui était demeurée dans le coin, mais la solitude ne lui pesait pas. Elle en avait profité pleinement pour découvrir des endroits inexplorés jusque-là, sans toutefois s'aventurer dans la forêt. Elle se perdait toujours dans Poudlard alors, pas question d'aller dans la forêt interdite sans y être accompagnée.

Assise toute seule à la table des gryffondors de la grande salle, elle vérifiait son sac, afin de s'assurer qu'elle n'oubliait rien, lorsqu'un elfe vint vers elle. Il s'en donnait à cœur joie pour la servir, n'ayant personne d'autre dans toute l'école, il s'approcha avec maintes courbettes de soumissions.

«Miss Chanty a besoin de quelque chose? Skipy veut servir votre jeune personne!»

La rouquine sourit aimablement. Elle ne savait plus quoi faire pour lui donner l'impression qu'il était indispensable. Elle lui avait fait faire plein de choses ridicules pour le contenter et le faire sentir utile, mais aujourd'hui, elle avait exactement ce qu'il lui fallait.

«Bonjour Skippy, oui j'ai vraiment besoin de quelque chose. J'aimerais avoir un panier de pique-nique avec du poulet froid, des raisins, du fromage, de l'eau et du jus de citrouille et d'orange…et peut-être aussi un dessert de votre cru, je vais passer la journée aux berges du lac.»

La gryffondor était de très bonne humeur et ses émeraudes pétillaient. L'elfe partit dans un *pouf* de fumée, ce qui laissa tout juste le temps à la jeune femme de finir de se préparer. Il revint au bout de quelques minutes à peine avec un panier contenant des victuailles qui la nourrirait pour au moins trois jours. Chanty éclata de rire en regardant tout ce qu'il y avait à l'intérieur.

«Mon Dieu Skippy! Je vais devenir obèse avec toi…merci beaucoup, tu m'as bien servi. Je te souhaite une belle journée!»

Elle n'avait pas l'habitude d'avoir un elfe de maison à son service. Chez elle, malgré le sang sorcier de son père, ils s'étaient toujours refusé à en employé un, préférant tout faire par eux-mêmes.

«Skippy est là pour servir mademoiselle Chanty, mademoiselle Chanty. Demandez et Skippy donnera.» «Allez va, tu peux retourner dans la cuisine, je te promets de faire appel à toi en cas de besoin.»

Elle voudrait bien devenir ami avec tout le monde, mais l'elfe ne pouvait la considérer comme telle. Il en était ainsi avec eux. La petite créature était une esclave et apparemment heureuse de son sort. Elle disparut de nouveau, laissant la jeune femme à ses occupations.

Avec un sourire attendrie, celle-ci prit son sac de plage, le mis sur son dos et s'empara du panier de pique-nique, pour partir en direction du grand hall. Elle referma la porte derrière elle, puis, fit les quelques pas qui la séparaient de la porte du château, avec une démarche dansante et chaloupée.

Sans hésitation, elle tourna la poignée et ouvrit en grand, la porte quand elle stoppa net son geste de sorti…

lundi 17 juin 2013

☼ Le rêve ☼

«Saleté d'araignées

Chanty tenait son fouet d'une main et son étrange dague verte incrustée de feuilles et de lianes vertes dans l'autre. Les bras levés en position de défense. Il faisait nuit et seul la lune, haute dans un ciel sans nuage, éclairait la forêt interdite. Pas un bruit à l'horizon, pas de hululement de hiboux, pas de son de bestioles à proximité, c'était le calme total…le calme avant la tempête comme on dit! Dos à dos, Alucard et elle étaient collés l'un à l'autre, prêt à l'attaque. L'amazone portait heureusement son habit de cuir noir épais avec de hautes bottes de cuirs la protégeait, mais ce soir, il était moins sûr que cela ne soit suffisant. Sa lourde chevelure noire était attachée en une très haute queue de cheval et ses émeraudes était assombrit par une inquiétude improbable chez elle.
Parcourant son périmètre à protéger, la vision d'horreur qu'elle avait devant elle, n'était pas pour la rassurée, pourtant, se battre était tout à fait dans ses cordes et elle adorait cela, mais là…

«J'espère que ce moldu en vaut la peine, Alucard! Elles viennent de partout!»

Un sourire sadique se dessina sur les lèvres du Transylvanien, qui se tenait dans la même position que la jeune femme, baguette dans une main et des poings américains munis de lames dans chaque main. Tournant légèrement la tête vers sa compagne, autant au travail que dans son lit, sa voix était d'un calme olympien et c'est avec une intonation de bravade qu'il lui répondit.

«T'as la trouille? Tu peux partir quand tu veux ma chérie.»
«Non mais tu rigole? Je ne voudrais être autre part pour rien au monde!»

La voilà qui souriait à son étrange partenaire, ses émeraudes fixées dans les azurs de son vampire, le temps sembla se suspendre durant quelques secondes. Mais la réalité les reprit rapidement. Ils étaient encerclés par une colonie d'arachnide de taille assez impressionnante, et ils n'étaient que deux. Certes, le capitaine de Quidditch était un vampire immortel, mais elle…elle n'était qu'humaine! Soit, la mission avant tout, l'amazone ferait face comme toujours, prête au combat.
La colonie se rapprochait de plus en plus et le bruit en était assourdissant.

«Tu es prête mon amour?»

Elle l'était!

«À l'attaque!!!!»

Le combat débuta dans un claquement du fouet de Chanty. Elle fonça tête première dans sa zone à protéger, dansant avec son instrument.
Des claquements secs se faisaient entendre, la nuit serait sanglante. Le couple de mercenaire était au combat, tournant sur eux-mêmes, changeant de place, ils étaient dans une osmose parfaite. Les sorts fusaient de partout! Un *expulso* envoya une grosse araignée se liquéfier contre un arbre, le fouet en coupa une littéralement en deux, quelques *incendios* eurent raisons de plusieurs. Sa dague n'était pas en reste, la noire était agile et entraînée. L'une fut éventrée, d'autres perdirent dards, pattes ou autres parties de leurs anatomie, mettant fin à leur effort pour éliminé cette mercenaire récalcitrante. De son côté, le vampire avait l'air de s'amuser. Plus rapide que la normale, sa zone de combat se nettoyait plus vite et la colonie baissait à vue d'œil. L'endroit fut bientôt maculé de sang, de cadavres et de membres des arachnides jonchaient le sol de la forêt, témoignait de l'impuissance des bestioles à anéantir le couple téméraire de mercenaire.

Voyant que sa belle en arrachait quelques peu, il lui cria entre deux meurtres d'araignées.

«Prend ton balai et attaque dans les airs.»

L'amazone, à se moment, couru à un arbre, sauta à pieds joints, et poussa pour une voltige au-dessus d'une énorme bestiole et atterrit sur son dos, sa dague en plein milieu de sa tête. La bête s'effondra au sol, tuée sur le coup.
Chanty sauta en bas avec un large sourire et se tourna vers son homme avec de la fierté dans ses émeraudes. Les mains sur les hanches, la tête haute, elle lui répondit un brin chambreur.

«T'as peur que je te surclasse mon amour?»

Tout à coup! Son sourire se figea et un air ahuri se dessina sur son visage rougi par l'effort, une douleur atroce dans le ventre.  Son souffle se coupa et le temps passa au ralentit. Chanty baissa son regard sur son ventre, mettant instinctivement les mains sur le dard qui venait de lui transpercer le ventre. C'était la reine de la colonie! Son visage, déformé par la douleur et la peur, se releva vers Alucard qui accourait vers elle avec un air affolé.

«Chanty…Chanty non!!»

Il courait vers sa belle, baguette levé, envoyant valser la meurtrière plus loin, qui mourut dans son sang, broyée par un *destructum* rageur. Les arachnides, n'ayant plus de chef, disparurent sans demander leur reste. Le capitaine fut près de l'amazone juste à temps pour la réceptionner avant qu'elle ne tombe au sol, les yeux fermés, saignant abondamment. Les crocs du vampire se firent proéminents malgré lui, mais il résista. Il l'aimait tant! Avec un effort surhumain, ses crocs se rétractèrent et il se pencha vers la femme qui était sienne depuis 2 ans seulement. Il ne pouvait pas la perdre, non pas maintenant, ils n'avaient pas eu assez de temps.  

«Ma chérie…reste avec moi! Reste avec moi! Je t'en prie!»

La jeune femme réussit à ouvrir les yeux avec peine, et leva péniblement sa main ensanglantée sur la joue de son homme, puis murmura.

«M…mon…a…mou…r»

Sa main retomba mollement et ses yeux se refermèrent.
La voyant inerte, il se mit à la secouer avec frénésie.

«Chanty…non…mon cœur, mon petit cookie…réveilles-toi…»

***

«Mon petit cookie…réveilles-toi…allons…ouvre les yeux!»

Son cœur fit un bon dans sa poitrine, et Chanty ouvrit les yeux sur un plafond beige. Elle s'assied d'un trait, en nage, trempée de sueur, sa nuisette rose tendre toute froissée. Elle regarda autour d'elle, encore embrumée. Elle était dans son lit moelleux, ses cheveux noirs en bataille. Sa chambre était colorée de beige et rouge, donnant un cachet d'une richesse discrète, une ambiance feutré et douce. C'était le matin et le soleil plombait dans la chambre à coucher et son regard émeraude rencontra les azurs d'Alucard, son tendre mari.

«Tu m'as fais peur pendant une minutes ma chérie, tu as fais un mauvais rêve je crois.»

La jeune femme soupira et se détendit en se lovant dans les bras protecteur de son homme. 5ans qu'ils étaient ensemble et c'était encore une vraie lune de miel. Il était si bon et si fort, elle se sentait en sécurité avec lui. Il la berçait doucement avec un sourire calme, sa longue chevelure brune s'emmêlant avec la sienne d'un noir corbeau.

«Quel cauchemar je ne te dis pas!»
«Raconte, ça t'aideras à oublier»

«Mon dieu c'était trop irréel, nous étions des mercenaires sorcier et tu étais un vampire en plus et moi une amazone, non mais tu t'imagine! Nous étions encerclés par une colonie d'araignées géantes qui nous attaquait. Il y avait du sang partout, c'était horrible, tu connais ma peur du sang hein!»

Le grand brun la resserra un peu plus encore dans ses bras sportifs et la rassura.

«Ce n'était qu'un cauchemar, calme toi ma chérie.» Dit-il tout en lui caressant les cheveux.

Ce simple geste l'apaisa et elle se laissa aller avec un soupir d'aise. Après quelques minutes de cette douce tendresse, la jeune femme de détacha de lui et fini par se lever. C'est qu'il était déjà tard si le soleil brillait dans leur chambre de cette manière. La lumière éclatante reflétait dans les cheveux de son amour, l'auréolant d'un éclat particulier. Elle l'embrassa en l'aidant à se lever et partie dans la salle de bain attenante à leur chambre, laissant choir au sol, sa nuisette malmenée. Alucard pu entendre l'eau de la douche couler et, à son tour, partit vers la salle de bain. Devant le miroir, il sortit son nécessaire de rasage et entreprit de faire sa toilette matinale.
Chanty était en train de se laver les cheveux quand elle sentit sa présence dans la salle de bain, et revint encore sur ce rêve perturbateur, mais maintenant qu'elle était bien réveillée, elle trouvait cela amusant. Avec un sourire taquin vers son mari, elle dit d'une voix ou perçait un brin de sensualité.

«Tu sais…j'avais un fouet dans ce rêve.»

La porte de la douche s'ouvrit et Alucard se glissa contre son corps. Avec un petit rire, il prit un gant de toilette, du gel-douche et entreprit de le passer dans le dos de sa femme.

«Quelle coquine tu devais être. Je ne t'imagine pas du tout en amazone avec un fouet.»

Quelle étrange idée en effet. Il ne pouvait imaginer sa douce petite femme, qui aimait les tenues féminines aux couleurs pastelles, en habit d'amazone avec un fouet qui plus est! Seulement, cette idée le faisait sourire. Sa main glissa sur la chute de ses reins, écoutant sa douce.

«Oh! Mais c'était tout indiqué puisque tu étais un vampire dans mon rêve, tu étais ténébreux et sexe et…je devais avoir besoin de ce fouet pour ne pas que tu ne me mords.»

Elle eu un petit rire de gorge et entoura les épaules de son mari en se collant à lui amoureusement. En guise de réponse, Alucard fit mine de sortir des crocs imaginaires et fonça sur son cou avec un grognement sadique.

«Je vous ferai mienne que vous le vouliez ou non petite brebis innocente!!!»

Elle éclata de rire en se trémoussant pour lui échapper et sortit de la douche en s'enroulant dans une serviette épaisse, chaude et moelleuse. Elle en prit une autre et emprisonna sa chevelure et l'enroula en un turban au-dessus de sa tête. Son mari termina de se laver et elle l'accueilli hors de la douche avec une autre serviette chaude.
Elle l'embrassa rapidement et lui donna les consignes du jour.

«Le gala est pour 19 hrs ce soir, ne soit pas en retard.»

Chanty passa dans la chambre et ouvrit son *walk in* et se choisit une robe bustier bleu ciel, qu'elle jeta négligemment sur le lit. Elle fouilla dans sa comme pour trouver une petite culotte de dentelle assortit ainsi que le soutient gorge complétant l'ensemble.
Elle souriait. N'était-elle pas une spécialiste de la mode? Tout était agencé, vêtements, sous-vêtement, et même les accessoires. Elle était la féminité et la fragilité incarnées, femme jusqu'au bout de ses ongles laqués en parfaite harmonie avec son ensemble du jour. Elle fouillait dans son coffre à bijoux lorsque son homme sortit de la pièce d'à côté, sentant bon *l'after shave* et elle le regarda tout en mettant ses boucles d'oreilles serties de petites pierres bleues. Elle observait son mari avec un amour infini. Bâtit comme un athlète, son corps était ferme et bien développé. Elle ne se lassait pas, son homme était magnifique! Enfilant un boxer rouge sang, elle sourit devant son petit clin d'œil coquin. Qui pourrait dire que cet homme si sérieux dans son travail de PDG dans une entreprise austère coté à la bourse, était en vérité un homme plein d'humour, de charme et de tendresse? Elle avait le mari idéal et son amour était incommensurable.

Alucard s'habilla avec son complet veston, et boutonna sa chemise. Chanty vint près de lui et l'aida à nouer son nœud de cravate.

«N'oubli pas de passer au pressing pour prendre ton pantalon noir au retour du travail.»

Son regard fut attiré par les azurs de son mari. Quelque chose d'étrange s'y reflétait, il la regardait avec une certaines perversité, qui disparut aussitôt qu'il rencontra son regard. Elle abaissa de nouveau son regard sans se poser de questions. Ce foutu cauchemar probablement.

«Si j'oubli, je mettrai le gris, cela fera l'affaire.»
«Ah! Non, pas le gris, je serai habillée de jaune soleil ce soir, il est essentiel que tu ais ton pantalon noir et ta chemise noire, sinon, nous ne seront pas assortis tout les deux…et tu sais que le moindre détail compte dans ce genre de soirée!»

Alucard l'enveloppa dans ses bras puissant et eu un petit rire en levant les yeux au ciel.

«D'accord…d'accord, toi et tes lubies saugrenues…j'irai draguer madame Guipûre derrière son comptoir, peut-être me fera-t-elle une réduction.»

La jeune femme éclata de rire en se détachant de son mari.

«Quel nom affreux, on dirait le nom d'une femme dans un très mauvais roman…elle serait bien dans le monde de mon rêve.»

Encore ce regard étrange! Qu'est-ce que cela voulait dire? Elle n'avait jamais vue Alucard la regarder fixement au point de la mettre mal à l'aise au par avant. Il se dirigea vers la porte alors que Chanty était demeuré saisie par ce regard, le regardant partir.
La main sur la poignée, Alucard tourna la tête et regarda sa femme de travers avec une intensité à faire peur.

«Tu es sur que c'était un rêve…»


Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres qui se retroussèrent, laissant entrevoir…ses crocs…

mardi 7 mai 2013

☼Pleine lune☼


Chanty arriva dans la grande salle un bon soir de pleine lune, peu après la rentrée scolaire. Il faisait bon dehors mais, comme la coutume le voulait quand l'astre était plein, tout le monde se devait de rester à l'intérieur. La rouquine se dirigea vers sa table, la maison des Gryffondor, et elle s'asseoya à côté de son amie Tari, Kritos n'étant pas visible.

«Salut…Je vois que le repas n'a pas encore été servi, j'arrive à temps. Comment as-tu trouvé le cours de métamorphose?»
«Salut Chanty, non, tu arrives juste après le discours de Dumbledore, le repas ne va pas tarder. Oh! Le cours de méta!...Bof! Ce n'est pas mon truc.»

La demi-elfe ne semblait pas dans son assiette, aussi la jeune gryffondor s'en inquiéta.

«Qu'est-ce que tu as, Tari? Tu t'es encore disputée avec Kritos?»
«…Je l'ai quitté…»
«Oh! C'était si grave que ça, ces disputes, je ne me doutais pas, je suis désolée pour toi!»
«Ça va, c'était prévisible après l'été pourri que nous avons passé. Nous ne faisions que retarder et retarder le moment fatidique. M'enfin, c'est moi qui ai pris la décision, mais même si j'en suis soulagée, je me sens coupable, car je sais qu'il m'aime encore, ce qui n'est pas mon cas.»

Chanty mit son bras autour des épaules de la petite blonde en un geste de réconfort.

«Ça va lui passer, laisse-lui le temps. Il comprendra que c'était la meilleure chose à faire.»
«Ouais, peut-être!»

Elles ne purent continuer leur discussion, la porte de la grande salle s'ouvrait de nouveau et Jack, un nouvel élève de Gryffondor, entra pour venir s'asseoir avec elles. Les deux jeunes filles le saluèrent et la conversation dériva sur le nouveau venu durant quelques minutes. Puis, le repas fut servi, mais la rouquine n'eut pas le temps de prendre sa fourchette que la porte s'ouvrit encore et Déforaugue entra d'un pas traînant. C'était clair qu'il ne s'était pas encore remis de sa rupture et qu'il aurait préféré se retrouver ailleurs, plutôt qu'ici, mais voilà. Il avait été engagé afin de prodiguer les cours d'arts martiaux, discipline moldue bien appréciée de beaucoup de sorciers dont Chanty.
La jeune femme s'attendait à le voir aller vers la table des professeurs, mais à sa grande surprise, il vint à son ancienne table…les Gryffondor, et prit place à côté de la rouquine.
Assis côte à côte, ils auraient presque pu passer pour frère et sœur, tous deux rouquins aux yeux verts émeraude et avec des taches de rousseur sur le visage. Mais là s'arrêtait la ressemblance. Chanty était petite alors que lui était grand. Le rouquin avait une particularité que la jeune femme n'avait pas également, des oreilles pointues, signe appartenant à son sang de demi-gobelin.
Lui non plus n'allait pas très bien en ce moment et sa main sous la table qui chercha celle de la rousse le lui prouva. Il avait évité le coin de la table, où était assise Miadalla et celle-ci l'avait ignoré. Il avait besoin de quelqu'un pour l'aider et elle était tout naturellement cette personne. Elle oublia son amie, qui était en grande conversation avec Jack, et elle se concentra sur Déforaugue. Elle avait appris à le connaître depuis un bon moment, et elle savait que les paroles étaient inutiles avec lui. Il n'était pas bavard, mais ils avaient appris à se comprendre, à demi-mot, avec des regards. Son cœur se serra de le voir ainsi. Elle aurait préféré le voir heureux avec Miadalla et renoncer à lui à jamais plutôt que de le voir malheureux de cette façon. Aussi, elle serra sa main très fort et ses émeraudes lui lancèrent un message de réconfort. Il serra à son tour sa main et, dans ses yeux, elle put lire un message de remerciement.

Durant cette discussion silencieuse, la porte de la grande salle s'ouvrit de nouveau pour laisser passer Leroy et Selenka, Tabris et thybalt, tous des Serpentard en retard, et Chanty répondit à leur salut d'un signe de la main et d’un sourire, mais ignora royalement Thybalt et Tabris. C'était chaud entre eux, encore et toujours. La rouquine détestait qu'on la prenne de haut et qu'on se moque d'elle, que ce soit à cause de son bras, de sa maison ou simplement parce qu'elle était joviale et douce.

Puis, Tari vint à la rescousse en venant faire un bisou sur la joue du rouquin, amicale et joyeuse, ce qui offrit une diversion momentanée pour le jeune homme. Ils discutèrent tous les trois des cours de potions, qu'ils affectionnaient tout particulièrement et le début de soirée fut une diversion à la tristesse de ses deux amis. Tari et Défo finirent par avoir un sourire sur leurs lèvres, ce qui enchanta Chanty. Elle n'aimait pas voir les gens malheureux autour d'elle.
Puis Camille arriva…

Camille était la cousine de Déforaugue du côté de sa mère. Elle s'approcha, petite blonde étrange, et conversa un peu avec eux.

«Camille est contente de te voir, Déforaugue.»

Et oui! La jeune fille était du même âge que Chanty ou presque et parlait d'elle toujours à la troisième personne, mais elle était très gentille. La rouquine avait fait sa connaissance l'année dernière et, malgré qu'elles ne se parlaient pas très souvent, n'étant pas de la même maison puisque Camille était une serdeigle, les deux jeunes femmes s'entendaient très bien. Chanty l'aimait beaucoup. Finalement, l'ancien élève était entouré de jolies jeunes femmes, malgré son état de tristesse apparente, et la conversation allait bon train.

L’horloge de la grande salle sonna neuf coups. Dehors, l’obscurité recouvrait le monde des sorciers, mais la lune, ronde et pleine, éclairait les divers sentiers presque comme en plein jour. Le souper  était presque terminé et il serait bientôt temps pour les élèves de retrouver leur dortoir respectif.
Soudain, un grand vacarme se fit entendre dans le Grand Hall. La porte de la grande salle s'ouvrit avec fracas.
Certains étaient attentifs. Ils purent ainsi entendre des grognements puissants et du verre brisé, suivi bientôt des cris des élèves présents. Certaines personnes purent même voir, depuis la porte entrouverte de la Grande Salle, une immense silhouette noire et terrifiante passer devant. Une ambiance soudain glacée envahit l'atmosphère, mais non pas de la même façon que les Détraqueurs, c'était bien plus bestial…c'était un lycan.

Une panique  générale envahit la grande salle, l'animal se ruant sur tout ce qui bougeait. Aussitôt, Déforaugue changea d'attitude. Il se leva de la table, droit et sûr de lui, se positionnant en chef de bande immédiatement.
Il se tourna vers les filles et ordonna à toute la table :

«Pas de mouvements brusques, les Gryffondor, je vous propose de vous diriger lentement vers la salle de duel en restant sur vos gardes.»
Il se tourna vers les autres tables, avisant les plus vieux de ses émeraudes, semblant demander s'ils étaient prêts au combat. Il cria alors :

«Pas d'attaques, si Raph…s'il vient sur vous, tentez des sortilèges de paralysie uniquement.»

Dans son mouvement très lent, il attrapa la main de Tari et celle de Chanty espérant les mettre à l'abri avant que ça ne dégénère, gardant un œil sur les réactions des professeurs. Ceux-ci paniquaient tout autant que les élèves, le lycan griffant au passage ceux qui couraient dans tous les sens, attirant, par le fait même, l'animal vers eux. Les enfants qui ne s'étaient pas rués vers la sortie tombaient comme des mouches. La rouquine, pour sa part, eut un instant de panique, mais lorsque son ami la prit par la main, elle se sentit en sécurité et plus calme. C'était important de ne pas courir dans tous les sens, mais ils ne devaient pas rester là, de cela elle était sûre. Ayant maintenant du courage, transmis par la main plus chaude que la normale pour un humain, Chanty repéra la porte de la salle de duel. Elle n'y avait encore jamais mis les pieds, mais la pièce était soudainement la plus importante de sa vie. Sa petite main gauche dans celle de Défo, qui avait pris sous sa coupe le petit groupe, et sa baguette dans l’autre, la rouge et or semblait assurée mais au fond, tremblait de tous ses membres. La jeune fille était quand même prête à riposter si l’animal fonçait sur eux. Tenant bien fort la main du rouquin, ce qui lui donna du courage, elle attendit que le jeune homme se déplace pour en faire autant avec des pas feutrés et la baguette bien levée, prête à agir.

Heureusement que la salle des duels était proche de leur table, ils purent ainsi l'atteindre sans alerter la bête qui continuait à courir dans tous les sens, évitant les attaques de part et d'autres de la grande salle. Bien évidemment, la question se posait. Comment ce lycan avait-il pu entrer dans l'école?  Qui était-il? Défaurogue avait crié de ne pas essayer de le tuer et à raison, car malgré tout, un loup-garou était, pour la plus grande partie du mois, un homme ou une femme comme les autres. Donc, il fallait le capturer afin qu'il ne puisse faire plus de mal qu'il ne l'avait déjà fait. Et c'est bien pour cela que les professeurs essayaient plus de le maîtriser plutôt que le tuer, ce qui n'était pas chose aisée vu la force de l'animal.
Une fois à l'intérieur de la salle des duels, ils purent reprendre leur souffle, maintenant à l'abri, et penser à ce qu'il était bon de faire. Plusieurs n'avait pas suivi, dont Kritos, et Tari était visiblement très inquiète pour lui malgré leur rupture.
Chanty vint prendre la main de son amie pour la réconforter.

«Ne t'inquiète pas, il va arriver, tu verras.»

Comme un écho, la porte de la pièce s'ouvrit et le Gryffondor entra en trombe.

«Le lycan a réussi à se sauver, il court dehors maintenant.»

Tous en étaient soulagés. Seuls la rouquine et l'ancien préfet plongèrent émeraudes dans émeraudes d'un commun accord. Ils semblaient penser la même chose. Il fallait le rattraper, mais comment? Jamais les professeurs ne les laisseraient sortir, et ce, même en sachant que la jeune femme avait maintenant 16 ans. Mais elle avait la tête dure et était très obstinée. Défo la regardait et fit non de la tête, comme pour approuver les enseignants et la rousse haussa un sourcil, tout en relevant la tête en signe de défi. *Non mon ami…si tu vas chercher cette bête dehors, il est hors de question que je reste ici à me faire du mauvais sang.*, semblait dire son regard. Le rouquin soupira et fit un petit signe de tête assez sèchement, mais Chanty avait gagné, elle ne se cacherait pas comme une trouillarde comme lors de sa première année où Siona Spencer, la mangemort, avait été démasquée.

S'approchant de son ami, laissant Tari dans les bras de Kritos…ça sentait la réconciliation pour ces deux-là, ce qui faisait plaisir à la jeune femme, elle leva ses yeux verts vers le demi-gobelin.

«Alors? On fait quoi?»
«Il nous faut une stratégie, on ne peut pas s'exposer comme ça dehors, sans être préparés d'avance, si on ne trouve pas un moyen, hors de question de te laisser venir avec moi.»

Chanty tapa du pied avec humeur, ce qui n'eut pas l'air de perturber le grand roux.

«Je suis une grande fille Défo, arrête de me materner, je ne suis plus une enfant.»

Quand effectivement, il ne la regarderait plus comme une enfant? Probablement jamais maintenant, elle se faisait une raison même si son cœur saignait de cette constatation. Mais là, elle lui faisait face avec détermination et se concentra plutôt sur une façon de capturer ce lycanthrope et ce ne serait sûrement pas chose aisée.
D'un commun accord, ils partirent s'asseoir par terre, dos contre le mur, afin de discuter de leur stratégie. Mais la jeune femme était encore un peu sous le choc et elle posa sa tête contre l'épaule de Défo en fermant les yeux quelques secondes.

Son père lui avait parlé maintes et maintes fois des lycans par le passé. Il s'était même amusé à apprendre à sa fille à hurler comme un loup-garou. Des heures et des heures, elle avait pratiqué ce hurlement, jusqu'au jour où, voulant faire une blague à son père, un soir de pleine lune, elle sortit de sa chambre en cachette et s'était cachée dehors. Croyant à une bonne blague, elle avait hurlé comme il le lui avait enseigné. La porte de la maison s'était ouverte à la volée et son père, baguette en main, s'était rué dehors, aux aguets. Chanty s'était tout doucement glissée derrière lui et avait recommencé. George s'était retourné à la vitesse de l'éclair et la fillette d'alors s'était retrouvée avec le bout de la baguette de son père en plein visage, prête à l'attaque.
Elle se rappelait ce souvenir comme si c'était la veille et, même si elle avait 10 ans à l'époque, elle ressentait encore la rage de son père quand il l'avait giflée, pour la prendre dans ses bras immédiatement quand elle s'était mise à pleurer. Son petit bras passé autour du cou de son père, sa main se tenant la joue, elle avait beaucoup regretté son geste stupide et son père avait presque pleuré avec elle. Il n'avait jamais frappé sa fille chérie, ce fut d'ailleurs la seule fois où il leva la main sur elle.
Mon Dieu, comme le temps passait vite et ce soir, ce souvenir faisait remonter bien des sentiments de l'époque.

Assis à réfléchir à un plan, Deforaugue sentit Chanty à ses côtés et lui donna un petit coup dans l'épaule pour l'encourager et pour qu'elle ne s'endorme pas. Ouvrant les yeux, elle lui sourit afin de le rassurer quand elle vit la porte s'ouvrir pour laisser passer encore quelques élèves inconnus de la jeune femme. Ils vinrent tous s'asseoir près d'eux et le grand roux, le chef dès à présent, prit la parole, après avoir demandé quelques volontaires à leur entreprise.

«Que tous ceux qui maitrisent un sortilège de paralysie, stupéfix, chains ou vera verto, si vous vous en sentez le courage, on va y aller. Les autres, il vous faudra vous barricader, en déplaçant l'hôtel de duel devant la porte et tenir au moins jusqu'au matin, où, là, nous ne craindrons plus rien. On peut mettre en place un système de frappe sur la porte, trois coups signifiant d'ouvrir à une personne de l'autre côté pour qu'elle puisse se mettre en sûreté.
On va essayer de rassembler le maximum de personnes vers cette salle et de rabattre le loup-garou…dans un piège.»

Enfin... là, il avait plutôt l'impression de parler à un auditoire fatigué qui, comme lui, n'avait pas l'habitude de faire des nuits blanches. Les élèves avaient peur pour certains, d'autres étaient prêts pour la chasse. Déforaugue parlait pour les rassurer, exposant son idée afin de minimiser les risques et ses paroles firent effet. Chanty l'écoutait parler, maintenant bien réveillée et vit Tari, kritos et deux autres élèves de 5ième année se joindre au groupe de chasseurs en herbe.
Le rouquin continua.

«Moi, je maîtrise bien le *vera verto*, mais je suis une catastrophe avec *chain*, il est un peu fort pour moi.»

Chanty ne s'inquiétait pas trop avec *vera Verto*, la métamorphose, c'est ce qu'elle maîtrisait le mieux, mais elle n'avait jamais pourchassée un Lycan de sa vie, n'en avait même jamais vu un avant ce soir, mais tous ensemble, elle avait bon espoir qu'ils y parviendraient.

Une chose lui revint à l'esprit à ce moment, et elle prit Déforaugue à part, où il s'ensuivit une discussion à voix basse.

«Écoute, j'ai aussi le sort réducto, ce qui peut peut-être servir en cas d'urgence, mais je sens que tu ne dis pas tout, comment ce lycan est il entré dans l'école? Mon avis est qu'il y était déjà, je me trompe???»

La jeune fille regardait le jeune homme, pleine de questions sur son visage pâle et dans ses yeux émeraude. Le rouquin la regardait avec un sourire, mais ce sourire n'était pas joyeux. Il eut un petit soupir, semblant en savoir beaucoup plus qu'il ne le disait. Mais elle avait deviné, il ne lui manquait que quelques détails. Déforaugue finit par reprendre la parole.

«Bon, Réducto peut être utile également, et on ne sera pas trop de deux à savoir si on tombe sur un os. Il mit les mains dans ses poches, après avoir passé l'une d'elle à la base de son cou, comme il le faisait toujours lorsqu'il était mal à l'aise. Il détourna son regard vers la fenêtre, où la pleine lune était visible et claire. Chanty parut quelques peu agacée par le demi-silence du jeune homme.

«Je sais ce qu'est un lycan, Défo…» La jeune fille mit sa main gauche sur le bras du rouquin. «…C'est la pleine lune ce soir, ce que je veux savoir, c'est qui. Sûrement pas un jeune étudiant. À mon avis, il ne serait pas aussi énorme.»

La rousse planta son regard dans celui du Gryffondor et le fixa, cherchant la bonne réponse dans ses yeux aussi verts que les siens.

«C'est un professeur, n'est-ce pas? Les seules personnes pouvant atteindre cette taille seraient les professeurs Veldi ou Vanderas. Et tu as dis Raph........ plus tôt, alors.....c'est Raphael Vanderas? J'ai raison, n'est-ce pas?»

Chanty termina en montrant les autres prêts à venir à la chasse au lycan.

«Défo, regarde-les…» Elle montra les autres élèves beaucoup plus jeunes. «…Ils sont terrorisés, même les plus vieux le sont, je ne suis peut-être qu'en troisième année, mais j'ai 16 ans et on est les deux seuls qui pouvons les protéger au mieux de notre capacité. Ils viennent avec nous sans savoir qui sait, ils te font confiance. Alors, j'ai besoin de savoir, c'est un humain quand même et il ne faut pas le tuer, même par erreur.»

Chanty attendit, regardant toujours Défo dans les yeux. Celui-ci réagit vivement en lui mettant la main sur la bouche.

«Chuuuttt Chanty! Il ne faut pas que les gens sachent, seul merlin sait ce qui pourrait lui arriver si on venait à le savoir! Il faut l'empêcher de mordre quelqu'un, déjà que les griffures mettent trois mois à cicatriser…Tu comprends, n'est-ce pas? Il ne faut pas le tuer.»

Chanty mit sa main sur la sienne et l'abaissa doucement avec un petit sourire exaspéré.

«Ne t'inquiète pas Défo, je comprends très bien et je te promets de garder le secret, ce n'est pas une chose dont on se vante, je comprends tout à fait.»
«Je sais, mais je n'aime pas l'idée que tu viennes te mettre en danger avec moi dehors.»

La Gryffondor tapa du pied en guise de mécontentement et montrait au rouquin qu'elle n'était plus une petite fille. Ok, ses vêtement médiévaux, qui la faisait encore paraître plus petite qu'elle ne l'était, et son bras plus court faisaient qu'elle avait l'air fragile, mais il en était tout autrement, il devrait le savoir pourtant!  Elle était plus forte que ce qu'il voyait d'elle et elle l'aiderait à faire face quoi qu'il arrive.

«Arrête de me traiter en petite fille…» Montrant Tari et Kritos… «Tu n'as pas peur pour eux, alors pourquoi moi? Je suis une grande fille, même si je ne suis qu'en troisième année, tu as l'air d'oublier que j'ai 16 ans…un an de moins que toi…presqu'à ma majorité, je te signale! Alors..! Que fait-on?»

La rousse était décidé et, dans son visage, on pouvait y lire de la détermination et...peut-être aussi...de l'excitation? Allez  savoir! Le grand roux…plus grand de deux têtes au moins… soupira et lui sourit, d'un sourire forcé ou justement pas assez de force pour se disputer avec son amie.

«J'ai peur pour eux aussi, mais toi, ce n'est pas la même chose. D'accord, d'accord, je cède, alors voilà ce que l'on va faire….»

Le plan se montait peu à peu et Chanty sentait l'appréhension autant que la fébrilité l'envahir. Il était convenu de trouver un filet, des armes en argent, leurs baguettes, bien sûr, et l'arme secrète…Chanty, qui servirait d'appât. Déforaugue expliqua le plan aux quatre autres personnes volontaires, qui était d'aller à l'extérieur, de faire une zone sécurisée autour de la rouquine, eux cachés dans les bosquets, puis une fois que le lycan serait assez près de la jeune femme, de lui jeter le filet et de l'immobiliser avec les sorts chain ou autres qui ne lui feraient pas de mal. Même si Vandéras était sanguinaire cette nuit, il n'en était pas de même tout le temps, il était quand même leur professeur de magie élémentaire après tout!

 Heureusement qu'ils étaient dans la salle des duels, là où les combats se faisaient. Il y avait tout l'attirail dont ils auraient besoin, sauf les armes en argent. Oh! Il y avait bien quelques trucs, deux couteaux à la lame d'argent, un arc avec seulement deux flèches, mais complètement inutiles. Les deux 5ième année, Simon et Andréa, s'occupèrent de sortir les armes. Un filet fut trouvé. Pas très grand, mais suffisamment pour immobiliser le professeur Vandéras et ainsi pouvoir le maîtriser avec les sorts. Les deux 5ième année  prirent les couteaux, Kritos, l'arc et les deux flèches, Déforaugue, le filet. Tari était chargée de resté cachée, plus en retrait, afin d'aller chercher du secours au cas où le plan ne se passerait pas comme ils l'avaient prévu, et Chanty n'avait que sa baguette et son courage d'être l'appât. Voilà! Ils étaient prêts! Le rouquin s'adressa au groupe.

«Ne cherchez pas à jouer les héros, nous devons travailler ensemble et, surtout, protéger Chanty, qui sera le centre de son attention. N'utilisez vos armes qu'en cas de réel besoin, tenez vos baguettes prêtes et, une fois à l'extérieur, je ne veux plus un mot, enlevez votre odeur en vous enduisant le corps, le visage et les mains de terre. S'il sent la moindre odeur, il se jettera sur vous! Toi aussi, Chanty, c'est bien de faire l'appât, mais il ne faut pas qu'il te reniffle, sinon ça sera trop dangereux et je ne veux pas qu'il t'arrive malheur! Nous allons jusqu'à l'orée de le forêt interdite, on a plus de chance de le rencontrer dans cet endroit maintenant qu'il est dehors.»

La rouquine acquiesça à sa demande, le cœur battant de le voir si inquiet pour elle. Elle lui faisait une confiance totale, elle savait qu'il ne laisserait rien lui arriver.

Maintenant que le plan était au point, ils se dirigèrent tous vers la porte de la salle des duels. Une fois dans la grande salle, Chanty constata que tout le monde avait disparu, probablement retournés dans leur salle commune, en sécurité. On les avait tout simplement oubliés. Ce n'était pas plus mal, ils ne se frotteraient pas à l'obstacle des professeurs qui leur interdiraient sûrement cette chasse au lycan. Ils étaient tous des élèves après tout, sauf Déforaugue qui était maintenant un adulte. Ils traversèrent la grande salle, passèrent dans le grand hall sans rencontrer personne, puis, armes à la main, ils se faufilèrent en silence à l'extérieur.

Marchant en groupe serré, ils se rendirent à la lisière de la forêt, passant par la cabane d'Hagrid, le saule cogneur, qui était étrangement calme ce soir, puis arrivèrent enfin à destination. La nuit était claire et aucun son, aucun chant d’oiseaux nocturnes ne venait interrompre les pas du petit groupe.
Tous et chacun avaient son rôle et quelque chose à faire. Tout d'abord, tout le monde prit de la terre et mit un point d'honneur à enlever toute trace d'odeur alléchante pour lycan.
Chanty fit de même. Prenant des poignées généreuses, elle enduisit son visage, sa lourde chevelure de feu, ses vêtements, sans égard pour l'exclusivité de sa robe médiévale, et ses bras de terre. Elle avait une allure de clocharde mais s'en souciait peu, sauf peut-être qu’elle ressentait une certaine gêne de jeune fille désireuse de bien paraître devant le garçon qui lui plaisait, mais elle mit sa coquetterie de côté. Ne voulant pas montrer son appréhension, elle se tourna vers Kritos et Tari, ses amis, et leur fit un petit clin d'œil et une révérence toute princière. C'était plutôt rigolo vu l'état de sa personne.
Tous se ressemblaient maintenant, brun de terre, ils étaient difficilement repérables dans la nuit, même avec la pleine lune qui brillait, et elle était macabrement heureuse d'être la vedette de cette nuit sans nuage.
Le groupe communiquait par geste et le capitaine de cette équipe de choc fit signe à tous d'aller se cacher dans les bosquets, ce qu'ils firent tous. Une fois tout le monde prêt à l'action, tapis dans l'ombre, Déforaugue vint doucement près de la rouquine, demeurée seule au centre de leur zone de sauvetage. Car oui, c'en était bel et ben un, le lycan avait besoin d'être capturé et soigné, car à sa transformation, il serait dans un sale état. Défo se pencha pour chuchoter à son oreille.

«Fais attention, s'il s'approche de trop près, je veux que tu utilises ta baguette, même si ce n'est pas tout à fait le moment, n'attends pas à la dernière minute. Ne t'inquiète pas, on veille sur toi…JE veille sur toi!»
«Je te fais confiance! Ne le laisse pas me transformer en lycan, d'accord?», fut-elle capable de dire seulement.

Il la prit dans ses bras, déjà bien fort pour un jeune adulte, et l'embrassa sur le front malgré la terre qui le recouvrait.

«Tu es très mignonne ainsi parée de la nature.»

Chanty rougit violemment sous ce compliment inattendu, puis il partit prendre sa place dans l'ombre d'un grand arbre, filet à la main, prêt à bondir au moindre signe du lycan.

Cette fois, elle y était. Plus d'échappatoire possible, elle devait faire face, là, seule, à découvert. Elle ferma les yeux quelques minutes, tenta tant bien que mal de maîtriser les battements trop rapides de son cœur, ouvrit les yeux et regarda pour voir si tout le monde était prêt. Quand elle eut l’accord que tous était parés à… *défendre son petit corps*…, la jeune fille se tint droite, affichant une assurance qu'elle était loin de ressentir en ce moment.
La Gryffondor leva les mains vers son visage, à la hauteur de sa bouche, les plaça en porte-voix, mais les mains fermées de sorte que le cri ressemble à celui d’un autre des semblables du lycan, et elle demeura un instant saisie. Elle ferma les yeux, respirant profondément, se concentra et se mit à imiter l’appel du lycan.
Le cri commença sourdement, ses mains étant fermées, elle les ouvrit graduellement de sorte que son cri devint une sourde complainte à la lune.

«AAAAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!»

Ses gestes suivant le chant, Chanty se penchait légèrement en avant en relevant la tête vers la lune qui brillait encore à l’horizon.

«AAAAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!»

Son cri résonna dans l’obscurité de l’aube prête à se lever. Ses deux « AAAAOOOOOUUUUU ! » résonnèrent en écho si bien que la plupart des lieux avoisinants l’endroit où ils étaient en furent auditeurs.

Quelques minutes plus tard, un cri brisa le silence, un hurlement semblable à ceux qu’avait poussés la Gryffondor venait de retentir. Ce dernier était mille fois plus réaliste que ceux de la jeune fille.  Puis, un froissement de feuilles, des branches qui craquent se firent entendre, de plus en plus fort et à une vitesse folle. C'était effrayant. Il arrivait! Oh! Mon Dieu! Donne-moi le courage de rester sur place!, priait la jeune femme. Son état d'esprit était tel que sa chevelure flamme se mit à noircir et ses émeraudes devinrent d'un gris acier.

Comme tout bon plan le mieux préparé du monde…tout ne se passa pas comme prévu. Le lycanthrope sortit de nulle part, derrière la rouquine, qui se retourna d'un trait, trop vite. L'animal la vit et, sans hésiter, tel un missile, se rua sur elle. Paralysée de peur, ses billes agrandies d'horreur, Chanty ne réussit pas à faire le moindre geste, ni pour se sauver comme Défo le lui avait conseillé, ni pour prendre sa baguette pour se défendre. Elle était pétrifiée sur place! La bête allait la mordre…elle allait devenir lycan…s'il ne la tuait pas avant! Elle ferma les yeux, sa dernière pensée fut qu'elle serait affreuse en lycan.

Ses aciers fermés, elle ne vit pas la suite des événements, mais elle entendit un cri derrière l'arbre où s'était caché le rouquin. Elle ouvrit les yeux au moment où elle vit le filet s'abattre sur l'animal. Mais il était trop proche d'elle! Il s'emmêla dans les maillons, perdit l'équilibre et tomba, emportant avec lui la Gryffondor. On entendit un *crack*, une plainte étouffée, puis l'équipe sortit de l'ombre. Des éclairs bleus et rouges se firent voir et des sorts fusèrent d'elle ne savait où, mais ce fut le *stupéfix* entendu qui acheva de maîtriser le lycan, paralysé au sol, le corps de la rouquine sous lui. 

Kritos, Tari, Simon, Andréa et Défo se mirent ensemble pour enlever la bête de sur la jeune femme, mais elle était vraiment trop lourde. Sous la masse, Chanty ne disait mot, encore sous le choc.
Déforaugue avait un visage fermé, signe qu'il n'était pas du tout content, ce qui augurait mal pour la rousse coincée.

«Nous allons essayer de la soulever avec des *Windgardium leviosa*. Pas sûr que cela fonctionne, mais il faut essayer.
Le groupe prit ses baguettes, mais au moment où ils allaient s'y mettre, une voix tonitruante déchira le silence de la nuit.

«Mais que diable faites-vous ici? Vous ne savez pas que…»

C'était Hagrid, s'apprêtant à leur passer le savon de leur vie, il vit enfin le lycan au sol.

«Par la barbe de merlin! Vous l'avez capturé!»

Le demi-géant se tenait là, ébahi, contemplant les élèves intrépides et inconscients. Puis, il vit au sol quelque chose de bizarre, comme du tissu déchiré, sans comprendre la réalité de la situation.
Déforaugue se rua sur le colosse.

«Hagrid! Vite, Chanty est coincée sous le lycan.»

Aussitôt dit, aussitôt fait. Avec un juron étouffé, le gardien des clés de Poudlard s'approcha et prit carrément l'animal sous son bras, sans aucun effort apparent, sous les yeux impressionnés des élèves. Ils su ruèrent tous sur la jeune femme demeurée au sol, pour l'aider à se relever, s'enquérant de son état. Une fois debout, Chanty ouvrit enfin les yeux, étonnée d'être encore en vie, reconnaissante à ses amis de l'aider. Elle épousseta sa robe, qui en avait pris pour son grade, du revers de sa main droite, la gauche camouflée dans la manche de celle-ci. Elle était déchirée, découvrant sa cuisse droite en entier, et également le corset, qui s'était relâché, les cordons ayant cassés, montrant plus qu'il ne camouflait sa poitrine généreuse. 

«Merci! Je vais bien. »

Déforaugue s'approcha à ce moment-là et la regardait d'un œil sévère. La rouquine baissa aussitôt la tête, attendant l'orage qui ne tarda pas à venir.

«Non, mais t'es folle! Je t'avais dit de ne pas le laisser approcher de trop près, tu as failli perdre la vie!» Le ton était bas, mais tranchant. Enfin, il la prit dans ses bras avec un soupir de soulagement.

«Je…je suis…désolée…j'ai figé…» Elle se laissa prendre dans l'étau des bras du rouquin, passant le sien autour de sa taille, le cœur battant la chamade, soulagée, elle aussi, que ce soit fini. Ils s'en étaient tous sortis indemnes.

Après une effusion de tape dans le dos commune entre le groupe finalement vainqueur, Hagrid mit fin aux félicitations.

«Bon, je vais amener le professeur à l'hôpital» , constatant qu'il venait de gaffer encore une fois…«Hum! Je n'aurais pas dû dire ça, moi. Rhumm! Rentrez dans l'école et allez dans votre salle commune. Une douche et du repos ne vous seront pas de trop. Allez!…Pas de discussion! Je ne veux plus voir personne dehors à cette heure de la nuit!»

Le petit groupe acquiesça docilement, les deux rouquins enlacés également. Se séparant du grand roux, Chanty regarda sa robe.

«Mince! Elle est fichue maintenant, je suis dans un sale état!»
«Moi, je te trouve très jolie»

Le cœur de la jeune femme rata un battement, rougissant. Puis, Défo lui porta le coup de grâce.

«Je te laisse rentrer avec les autres, je cours voir si Miadalla va bien.»

Il se retourna et partit sans attendre le groupe, pressé et inquiet pour la blonde.
Cette fois, c'était la croisée du chemin! La mine triste, elle ferma la porte de son amour pour Défo et tourna la clé à double tour. Il ne l'aimerait jamais! Il n'y avait que Miadalla dans son cœur. Il lui fallait tourner la page et se diriger vers l'autre chemin, celui où le rouquin ne marchait pas à ses côtés. Avec un soupir, elle le regarda disparaître dans la nuit, lui disant adieu d'une certaine façon. Elle se tourna vers Tari et Kritos, qui vinrent vers elle, anxieux qu'elle ne bouge toujours pas.

«Chanty, tu vas bien? Viens, on retourne dans notre salle commune.», dit Tari, doucement, un peu inquiète pour son amie.
«Non…Vous pouvez m'aider à marcher? J'ai besoin d'aller à l'infirmerie.»

Se disant, elle essaya de marcher toute seule, mais un cri de douleur s'échappa de ses lèvres. Elle s'était foulé une cheville lorsqu'elle s'était retournée. La rousse serait tombée si ses deux amis ne l'avaient retenue chacun par un bras, ce qui arracha une autre plainte à la rouquine. Elle sortit alors son petit bras de sous sa manche. Il était cassé et tordu, brisé par le lycan qui était tombé sur elle!
Le trio suivit le sentier menant au château, distancé par les deux 5ième année qui avaient pris les devants.

La nuit avait été dure, de bien des façons. Chanty aspirait à des soins, à une bonne douche, et à sombrer dans un sommeil qui lui apporterait, elle l'espérait, l'oubli!