dimanche 17 juin 2012

☼Le temps des vacances.☼



Enfin, sa première année était terminée. Chanty se trouvait dans la grande salle en compagnie de Déforaugue, Leroy, Taris, Kritos, Camille et quelques autres, dont Miadalla qui se trouvait entre Défo et Satanel,  et Alana, qui  était plus vieille. La cérémonie étant terminée, la petite bande d'amis des différentes maisons s'était regroupée avant de partir en vacances.  Tari et Kritos discutaient bien sérieusement entre eux et tout n'avait pas l'air d'aller au mieux pour eux, mais la rouquine ne les dérangea pas. Ses deux amis passaient l'été ensemble dans leur famille. Les jolies oreilles de chats de Kritos frétillaient et les oreilles pointues d'elfes de Tari bougeaient gaiement à contre-sens. La rouquine les trouvait  géniaux. Ils avaient été d'une aide précieuse cette année pour l'aider à s'adapter à la vie de sorcière et, même s'ils étaient de quatre ans plus jeune qu'elle, elle les adorait déjà. Ils étaient comme la petite sœur et le petit frère qu'elle n'avait pas. Ils finirent par se lever et vinrent dire au revoir. La rouquine se leva et les serra dans ses bras.

«Oh! Vous allez me manquer cet été, passez de bonnes vacances et rapportez-moi un petit souvenir à la rentrée.»

Comme un vieux couple, ils répondirent en même temps et la même chose, ce qui les fit tous rire.

«Promis Chanty». Et Tari ajouta, après le petit instant d'hilarité: «Et toi, rapporte-moi quelque chose de la collection de ta mère.»

«Promis, je ne t'oublierai  pas, maman sera enchantée de savoir qu'une jolie sorcière s'intéresse à ses créations.»

Les deux amoureux quittèrent la grande salle et Chanty se rassit, faisant face à Déforaugue, Miadalla et Satanel. Leroy avait suivi le petit échange avec un sourire moqueur.

«Promis, maman sera enchantée que les sorciers s'intéressent à ses collections» Il la taquinait et la petite rousse lui donna un petit coup de coude avec son bras plus court.

«Oh! Ça va! Arrête de te moquer de moi, je suis de sang mêlé et tu n'y peux rien, et je n'ai dit que la vérité, ma mère ne vient jamais ici, elle n'a pas le temps alors de voir que ses œuvres traverseront la…frontière la ravira.»

Leroy éclata alors de rire. «Arrête, je te taquine voyons.» Il lui ébouriffa les cheveux comme à une gamine.

Étrangement, le grand blond Serpentard la considérait un peu hautainement mais, en même temps, ils avaient appris à se connaître et, au final, Chanty et lui s'entendaient plutôt bien, malgré  son ventre qui la travaillait à chaque fois qu'elle le voyait. Était-elle amoureuse? Elle ne le croyait pas, pensa-t-elle avec un petit regard vers son jumeau capillaire, mais le jeune homme la fascinait. Elle ne savait pas grand-chose de lui, il ne se livrait pas beaucoup, mais la jeune femme respectait cela et, au fond, elle n'avait pas besoin d'en savoir plus.

À ce moment, Tabris et Thybalt arrivèrent à leur table et se mirent derrière Leroy et elle. Chanty se retourna légèrement, mais assez pour voir le regard dédaigneux de Tabris et celui hautain de Thybalt. Décidément, ces deux-là, elle avait bien de la difficulté à endurer leurs airs supérieurs. Durant toute l'année, elle s'était disputée la première place en classe avec le Serpentard, qui passait son temps à regarder son bras avec un air  qu'elle n'était pas capable de définir, et ayant toujours une jolie réplique à faire en classe afin de l'abaisser devant les autres. Et Tabris, qui était plus avancé, la méprisait pour elle ne savait trop pourquoi. Elle le lui rendait bien alors, ayant moulé son comportement au sien. Bien sûr, ils étaient là pour ramener Leroy dans le droit chemin, c'est-à-dire avec sa bande de Serpentard. Celui-ci se leva et se tourna vers la rouquine, qui resta assise.

«Bonnes vacances, Gyffondor!» Puis, il disparut avec les deux autres. 
Chanty en vacance


La Jeune femme soupira et se retourna. Il ne restait que Défaurogue, Miadalla et Satanel, qui n'étaient pas partis avec ses amis Serpentard. Chanty se demandait bien pourquoi d'ailleurs, mais le garçon à l'air sombre ne semblait pas avoir envie de les suivre. Le jeune homme aux cheveux longs, rouges avec des yeux violets, était un peu trop étrange pour la Gryffondor. Pas qu'elle en avait peur ni qu'elle ne l'appréciait pas, mais, il ne l'attirait pas. En fait, elle voyait plutôt Miadalla et lui se lancer d'étranges regards que la petite rousse ne prit pas le temps d'analyser, car son cœur venait de faire un petit bon. Son jumeau capillaire venait de lui parler.

«Et toi, Chanty, que fais-tu de tes vacances?»
                                                                                               
«Oh! Moi, je retourne à New-York avec ma mère, je vais l'aider à terminer sa nouvelle collection et assister au défilé.» Elle eut un petit rire doux et grave. « Je vais sûrement revenir avec une garde-robe entièrement nouvelle pour cette année.»

Lui aussi, elle avait appris à le connaître, et son cœur flanchait à chaque fois qu'elle se retrouvait en sa présence. Heureusement, elle avait appris à camoufler ses rougeurs en baissant la tête, sa lourde chevelure rousse lui cachant le visage. Elle devrait fermer son cœur, car le rouquin n'avait de yeux que pour sa petite amie Miadalla.
Tant pis, il faudrait bien qu'elle s'y fasse et, après tout, ils étaient quand même devenus de très bons amis.
Il sourit à ses paroles et la taquina gentiment.

«Hé! Bien, j'espère que ta mère changera un peu ta mode…» Il lui tira la langue. Il était vrai qu'il ne s'en cachait pas. Sa garde-robe médiévale, il ne la trouvait pas très classe.

Chanty se mit à rire gaiement, mais l'heure était venue de partir, son père l'attendait aux portes du parc de l'école et, malgré qu'elle n'avait pas très envie de mettre de la distance entre son ami et elle, elle devait partir.
Elle se leva avec un soupir, mais répondit tout de même avec un sourire.

«Hé! Bien! Je dirai à ma mère que tu apprécies beaucoup ses créations.»

Elle lui fit un petit clin d'œil et il se leva, prit appui sur la table de sa main et  vint lui faire la bise sur les deux joues.

«Passe de belles vacances, Chanty», dit-il avec un sourire.

«Toi aussi, Défo», répondit-elle en fermant les yeux un instant.

Elle prit son petit sac à dos, se le mit sur l'épaule et elle quitta la grande salle sans un regard en arrière. Dans sa précipitation, elle n'avait rien dit à Satanel, ni à Miadalla.